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Micro parti et macro bénéfice

La loi limite à 7500 euros les dons qu'une personne peut faire à un parti politique.

 

Bien entendu, il y a toujours des petits malins pour tenter ou réussir de contourner la loi.

Si un don est sous forme d'espèces, pas de trace dans la comptabilité, c'est discret pour tout le monde, il suffit de disposer de liquide en quantité suffisante.

Plus subtile est la création de micro partis : ceux-ci n'ont d'autre but que de bafouer la loi, puisque leur créateur est souvent membre (parfois influent d'un grand parti).

Tristes-mines_pics_809.jpgAprès Eric Woerth, on apprend que Laurent Wauquiez a aussi créé un micro parti . Il s'est permis de solliciter des financement lors d'un déplacement à Londres en tant que secrétaire d'état. Non seulement il ne respecte pas l'esprit de la loi, mais il se sert de ses fonctions ministérielle pour le faire.

Voici les faits repris par l'AFP:

Contacté à plusieurs reprises, M. Wauquiez, en "visite d'entreprise", n'a pas répondu vendredi à l'AFP mais a reconnu dans Libération avoir collecté des fonds pour son mouvement lors de son séjour londonien.

Le secrétaire d'Etat à l'Emploi a également démenti tout mélange des genres entre son activité ministérielle et son activité partisane. "Il n'y a pas de sujet, les gérants de fonds n'ont rien à voir avec ce dont je m'occupe dans mon ministère", a-t-il répondu, "il n'y a aucune interférence".

Pour prouver qu'il avait érigé un mur étanche entre les deux versants de sa tournée britannique, Laurent Wauquiez a assuré avoir lui-même financé sa partie privée. "La première partie de la visite étant officielle, le billet aller a été financé sur fonds publics, a-t-il dit, mais j'ai payé ma nuit d'hôtel moi-même ainsi que le billet de retour".

Ces explications n'ont pas satisfait le trésorier du Parti socialiste, qui a jugé la collecte du ministre "proprement hallucinante".

"Qu'un secrétaire d'Etat à l'Emploi puisse se permettre à la fin d'un dîner de faire un appel aux dons et donc utiliser quelque part un voyage officiel dans un but de promotion politique de sa propre carrière, c'est profondément choquant", a déclaré à l'AFP Régis Juanico.

Alors que le ministre du Travail Eric Woerth a été contraint d'abandonner sa casquette de trésorier de l'UMP pour faire taire les accusations de conflits d'intérêts, le grand argentier du PS a vu dans cet épisode une nouvelle preuve de la nécessité de "faire la lumière" sur les activités des micro-partis.

Le feuilleton de l'affaire Bettencourt, et le don légal versé par l'héritière du groupe L'Oréal à l'Association de soutien à l'action d'Eric Woerth (ASAEW), a révélé au grand jour la multiplication de ces petites structures, à gauche comme à droite, qui récoltent chaque année des dizaines de milliers d'euros.

Trois députés Verts les soupçonnent de permettre un "contournement" du plafonnement des dons aux partis à 7.500 euros par an et par personne et ont demandé qu'une commission d'enquête parlementaire se penche sur la question.

Et le PS a à nouveau demandé qu'interdiction soit faite aux parlementaires ou ministres déjà membres d'un parti de créer une de ces structures.

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