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L’abandon de la taxe carbone scelle la mort du Grenelle

 

François Fillon vient d'annoncer que le gouvernement renonçait à instaurer une taxe carbone.


 

Le projet qui avait été voté était injuste car il épargnait les industries les plus polluantes et faisait reposer l'effort sur les ménages. Il a été censuré par le conseil constitutionnel. Au lieu de revoir sa copie et de proposer une taxation équilibrée et efficace, le gouvernement préfère renoncer à cette contribution climat. Le Medef jubile, au nom de la compétitivité, les associations écologiques s'indignent.

 

Voici la réaction de la fondation Nicolas Hulot (extraits) :

 

logo-interne.png"Pour la Fondation Nicolas Hulot, cette déclaration est incompréhensible, et marque une vraie rupture dans l'ambition française en matière de protection de l'environnement. Le Conseil Constitutionnel n'avait pas sanctionné la taxe carbone sur le principe, mais sur ses modalités d'application; ne remettant absolument pas en cause une fiscalité environnementale en France".

"Sacrifier un véritable projet de société, qui consiste à faire évoluer notre fiscalité pour qu'elle encourage le développement de comportements vertueux pour l'environnement, tout en libérant l'emploi, va à l'encontre des ambitions françaises pourtant réaffirmée par le Président de la République à Copenhague"

 

 

 

Vous trouverez ci-dessous un communiqué du Réseau Action Climat. C'est un réseau qui regroupe 13 associations en France dans le domaine de la lutte contre le changement climatique.

 

 

 

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Montreuil, le 23 mars 2010,


Monsieur le Président de la République,


En 2006, vous avez signé le pacte écologique. Vous vous êtes personnellement engagé à faire de la taxe carbone un des piliers de votre politique environnementale.

Or, le Premier Ministre vient d’annoncer son abandon. La taxe carbone n’est plus, et de votre promesse, il ne reste rien. Les associations sont scandalisées par le mépris qui caractérise cette décision.

Les négociations sur le climat de Copenhague nous ayant laissés sans cadre de coordination internationale, il est impératif de mettre en place des politiques climatiques nationales structurantes. La médiatisation étant retombée, l’enjeu du changement climatique se situe désormais bien loin des priorités du Gouvernement.

Pire encore, début mars, vous déclariez à l’occasion du salon de l’agriculture que « toutes ces questions d’environnement, ça commence à bien faire ! ».

Hier, vous approuviez un projet de terminal charbonnier à Cherbourg, contribuant ainsi au développement de la filière des énergies fossiles.

Aujourd’hui, vous enterrez la taxe carbone.

Entre la frénésie pro-environnementale des premiers mois de votre mandat et le déni qui caractérise votre politique actuelle, il ne s’est écoulé que trois ans.

Que nous réservez-vous pour demain ? L’abandon du Grenelle ou de ce qu’il en reste ?

Monsieur le Président, l’avenir du climat mérite mieux que tout opportunisme politique.


Le Réseau Action Climat et ses associations membres

Commentaires

  • De déni en déni!

    Le déni de la taxe carbone n'est pas le premier déni de Sarkozy.Depuis son élection celui qui affirmait sans cesse "qu'il tiendrait ses promesses" n'a fait que le contraire. Il affirmait "le droit au logement opposable" et alors qu'en est-il aujourd'hui?, il affirmait vouloir un gouvernement resserré de 15 ministres avec parité hommes et femmes.Aujourd'hui le gouvernement compte 40 membres et bien peu de femmes. Il affirmait créer plus de sécurité pour les personnes et 3 ans plus tard les atteintes aux personnes n'ont cessé de croitre. Il affirmait sa volonté de valoriser le travail et de faire en sorte que le tiers des bénéfices des entreprises soit versé aux salariés.Quelle réalité aujourd'hui? Où en est le chomage, à qui sont versés les dividendes?Comme Gandrange qu'il devait sauver, comme les agriculteurs qu'il n'oublirait pas, Sarkozy est un homme de paroles tant il parle, mais ce n'est surement pas un homme de parole quand on qualifie ainsi un homme qui tient ses engagements, ses promesses.La taxe carbone est un déni de plus!Le donneur de leçons, celui qui avait l'ambition à Copenhague de montrer le chemin du développement durable à la planète entière, fait volte-face. Qui peut encore aujourd'hui prêter de l'importance à ce discoureur qui continue pourtant à penser qu'il est toujours le nombril du monde?

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