Greenpeace a été espionné par une agence spécialisée qui travaillait pour EDF.
EDF a affirmé que ce n'était pas elle qui avait donné l'ordre de pratiquer la surveillance de Greenpeace. Une instruction judiciaire est en cours, et des responsables d'EDF ont été entendus par le juge d'instruction. Des responsables de l'entreprise ont été contraints de démissionner. (voir nos notes du mois d'avril 09).
L'étau se resserre autour d'EDF et de ses dirigeants : le juge vient de mettre en examen l'entreprise. Voici l'info commentée par Le Figaro :
Le groupe EDF a été mis en examen hier à Nanterre par le juge d'instruction en charge de l'affaire d'espionnage informatique présumé de Greenpeace, a annoncé ce soir l'avocat d'EDF, Me Alexis Gublin.
L'entreprise a été mise en examen pour "complicité et recel d'intrusion frauduleuse dans un système de traitement automatisé", a-t-il précisé. Interrogé par l'AFP, le parquet de Nanterre a indiqué que cette mise en examen ne figurait pas à l'heure actuelle au dossier.
"Le juge d'instruction, revenant sur sa décision du 25 juin dernier --confirmant le statut de témoin assisté d'EDF-- a souhaité mettre en examen l'entreprise, sans qu'aucun élément nouveau ne soit intervenu depuis la dernière audition", a expliqué à l'AFP Me Alexis Gublin. "EDF conteste cette décision, qui à ce stade ne préjuge en rien de la responsabilité de l'entreprise, et va engager un recours en demandant l'annulation devant la Chambre de l'Instruction", a-t-il ajouté.
Le 28 mai, EDF avait été placé en tant que personne morale sous le statut de témoin assisté. Le groupe, qui s'estime "victime" des agissements de la société Kargus Consultant, coupable à ses yeux d'avoir dépassé le cadre d'un contrat de 2006 qui stipulait simplement une "veille" des actions menées par les écologistes, avait tenté de se constituer partie civile.
Le juge d'instruction de Nanterre en charge de cette affaire Thomas Cassuto avait déclaré irrecevable cette constitution de partie civile, ce qu'a confirmé, le 25 juin, la chambre d'instruction de Versailles. Dans cette affaire, un haut responsable de la sécurité du groupe, Pierre François, a été mis en examen fin mars pour "complicité d'intrusion informatique". Son supérieur hiérarchique, Pierre Durieux, placé sous le statut de témoin assisté dans un premier temps a été mis en examen le 10 juin pour complicité et recel d'intrusion informatique.