En démocratie, plus un pouvoir concentre de moyens, plus il doit exister des forces pour l'équilibrer . En France, le régime présidentiel fournit des pouvoirs considérables au président . Certains s'interrogent sur l'utilité de conserver un premier ministre dont le rôle diminue au pont de le rendre symbolique . Le président est toujours le guide du parti majoritaire, qui ne peut se donner un chef qui lui ferait de l'ombre .
Dans le domaine de la presse, l'audio-visuel occupe une place prépondérante . Nicolas Sarkozy propose une réforme où il nommerait le président de France-Télévisions, et où les chaînes publiques n'auraient plus de recettes publicitaires . Comme il le résume si bien : "l'État est actionnaire majoritaire, c'est normal qu'il décide les nominations" . Il oublie de rappeler que l'État est en principe impartial, c'est pour cela qu'un Conseil Supérieur de l'Audiovisuel existe . Le C.S.A. garderait le droit à donner un avis consultatif sur les nominations .
Si on rappelle que la principale chaîne privée,TF1, est la propriété de Martin Bouygues, ami très proche de Nicolas Sarkozy, on voit que la concentration de tous ces pouvoirs nous éloigne d'une vraie démocratie .