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naturalisation

  • Une « bonne naturalisation » est une naturalisation empêchée


    Communiqué LDH

    Le ministre de l’Intérieur plastronne en annonçant avoir « largement atteint ses objectifs » pour faire baisser tant l’immigration illégale que légale en France.
     

    Claude Guéant a profité de l’occasion pour faire à nouveau état de chiffres liant immigration et délinquance, chiffres une fois encore sortis d’on ne sait quel chapeau. Il faut inscrire au chapitre de ce bilan la chute de trente pour cent du nombre de naturalisations. Une situation largement due au durcissement des procédures et conditions d’octroi de la nationalité, parmi lesquelles la maîtrise de la langue et le transfert de compétences aux préfectures… Rappelons que dans les débats qui se sontdyn004_original_400_280_pjpeg_2585772_4343b66050f0d7cae7e41764d87b5697.jpg déroulés dans la dernière période sur le droit de vote des résidents non européens aux élections locales, la droite s’est répandue dans les médias pour opposer à cette mesure une « véritable citoyenneté », passant par… la naturalisation. Une orientation que Claude Guéant s’emploie à réduire comme une peau de chagrin. A moins évidemment qu’à ses yeux, les « bonnes naturalisations » soient justement celles qu’on empêche. Ces affichages martiaux, davantage destinés à l’électorat du Front national qu’à toute autre chose, ne font que souligner une double urgence démocratique. D’une part accorder, enfin et comme l’a récemment voté le Sénat, le droit de vote des résidents non européens aux élections municipales ; d’autre part, rompre avec la stratégie de stigmatisation mensongère des populations migrantes ou assimilées.

    Paris, le 10 janvier 2012.

  • Le "New York Times" dénonce les propos de Sarkozy

    Un des plus grands journaux américains fait une analyse très sévère des annonces de N. Sarkozy.

     

    Aux Etats-Unis, terre d'immigration, il ne peut être fait de différence entre les américains "de souche" et les naturalisés.

    Le journal voit dans les déclarations de Sarkozy une tentative un peu désespérée de reprendre la main en politique. Il s'étonne aussi que de tels propos xénophobes se retrouvent dans la bouche d'un président français :" Sarko l'américain" est durement remis en place par cet éditorial, qui donne une leçon de tolérance au président français.

    Voici comment l'AFP présente cet article :

     

    NEW YORK — Avec ses nouvelles mesures sécuritaires, Nicolas Sarkozy "attise dangereusement les sentiments anti-immigrés", juge vendredi le New York Times, dans un éditorial qui condamne les "calculs politiques à court terme" du président français.

    Le prestigieux quotidien new-yorkais dénonce en particulier le projet de retrait de la nationalité française aux délinquants d'origine étrangère coupables de polygamie, d'excision ou ayant atteint à la vie d'un membre des forces de l'ordre.

    successionlepen.jpgRappelant qu'aux Etats-Unis la citoyenneté américaine, qu'elle soit de naissance ou acquise, est protégée par le 14e amendement, le New York Times écrit que "Nicolas Sarkozy, qui aime être appelé Sarko l'Américain, attise dangereusement les passions anti-immigrés pour des calculs politiques à court terme".

    "Et ce, dans un pays qui a longtemps défendu avec orgueil le principe d'égalité devant la loi de tous les citoyens français", poursuit le journal, rappelant que M. Sarkozy a épousé une Italienne naturalisée Française, Carla Bruni, et a pour père un immigrant Hongrois, Pal, qui a également acquis la citoyenneté française.

    Le principe d'égalité devant la loi "s'applique" à l'épouse et au père du président français "et doit s'appliquer à n'importe qui d'autre", tranche le New York Times.

    Le quotidien revient également sur le démantèlement de camps illégaux de Roms et le renvoi de leurs occupants en Roumanie et en Bulgarie, "deux pays membres de l'Union européenne".