C'est ce que déclare le directeur du groupe hospitalier sud-Ardennes (GHSA).
Dans un récent entretien publié dans "La Semaine des Ardennes", il insiste même sur ce point.
Bien entendu, il faut comprendre qu'il n'y aura plus d'accouchements à Rethel à partir de fin octobre, mais ce n'est qu'une activité accessoire d'une maternité !
Il faut dire qu'à Vouziers on a connu un bloc chirurgical ouvert sans interventions, on est donc habitué à ces subtilités de langage. Si Rethel perd sa maternité, au moins le directeur garde le sens de l'humour (noir).
Il restera un centre de périnatalité, qui pourra assurer un suivi de grossesses, mais ne fonctionnera pas 24 h/24.
Seuls deux postes et demi de sages-femmes sont maintenus. Il y en avait sept pour la maternité.
La direction n'assure pas le reclassement de celles qui ne gardent pas de poste : par ces temps de restriction budgétaire, c'est la galère pour retrouver une place dans la région.
Les équipes sont démantelées, les aide-puéricultrices qui s'occupaient des nouveau-nés sont réparties dans d'autres services.
Pour celles qui n'étaient pas titulaires, c'est encore plus simple, leur contrat n'est pas renouvelé. Quelle que soit leur ancienneté, à elles doivent se débrouiller.
La façon dont est traité le personnel en dit long sur la vision de la vision que privilégie une direction.
S'il restait un doute sur le fait que la gestion comptable soit au premier plan des préoccupations de la direction, loin devant la satisfaction des usagers et du bien-être du personnel, on n'a plus aucune illusion.
C'est un service de plus à la population qui ferme dans le secteur, sans étude réelle des besoins locaux et des solutions alternatives à ces délocalisations répétées.