Communiqué de la LPO du 16.04.2024
Ce 16 avril se tiennent les premières « Assises de l’Animal en Ville » au Conseil économique social et environnemental (CESE), organisées par le groupe 1Health. La LPO y participe avec l’objectif d’intégrer plus largement la faune sauvage dans les réflexions sur la présence de l'animal dans l’espace urbain.
Stopper le déclin dramatique de la biodiversité à l’échelle de la planète passe aussi par nos lieux d’habitation. L’étalement urbain est à l’origine de 70% des 20 000 à 30 000 hectares d’espaces naturels et agricoles, soit l’équivalent de 100 terrains de football par jour, qui disparaissent chaque année en France en raison de l’artificialisation des sols.
Or certaines espèces sauvages se sont adaptées au milieu urbain et s’y sont développées ; pour d’autres, il s’agit d’un lieu de passage obligé entre deux territoires. La ville peut créer des espaces propices ou défavorables à la faune. L’architecture des bâtiments et les méthodes de gestion des espaces végétalisés vont être déterminantes pour la survie des oiseaux, mammifères, insectes et autres reptiles qui peuplent également nos villes.
La rénovation énergétique peut ainsi avoir des conséquences désastreuses sur la nidification des hirondelles et des martinets, l’aménagement des combles condamner une colonie de chauve-souris, la construction d’une clôture couper la route aux hérissons, l’éclairage perturber les espèces nocturnes, une piscine ou une façade de verre devenir un obstacle mortel, etc.