Voici la réaction du blog des Lenoir et Mernier, suite à l'annonce de la fin de l'association des Thomé-Génot
L’association des Ex Thomé-Génot a décidé officiellement sa dissolution. La fin des procédures en cours, le manque d’anciens salariés s’impliquant dans l’association et la disparition de son père fondateur Charly RAY, ont mis fin à cette association.
Comme nous l’avions annoncé au début de la création de l’association Lenoir et Mernier-LCAB, nous n’avons pas vocation à durer, mais simplement à garder un lien entre les salariés, leur apporter un lieu de rencontre, de solidarité, de conseil et de soutien dans les procédures en cours.
Là ou bien souvent les syndicats se trouvaient dépassés, l’entraide entre les associations ouvrières se révélait parfois efficace pour aider à solutionner différents problèmes suite à des licenciements ou une liquidation d’entreprise. Comme ce fut le cas dernièrement pour les salariés Raguet.
Une association ouvrière demande un grand dévouement et de grandes convictions, car il n’y a aucun salaire versé, aucune indemnisation, aucun privilège de fonction, aucun pouvoir d’élu, ce qui rend difficile le bénévolat dans ce monde politico-social ou l’argent et le pouvoir remplace bien souvent motivation et conviction.
Thomé-Génot comme Lenoir et Mernier-LCAB resteront encore longtemps un exemple de solidarité et d’action faisant trembler pouvoirs publics et patronat dans le paysage Ardennais.
Nous ne pouvons que regretter la disparition de cette association ouvrière, mais c’est avec une profonde gratitude que nous remercions les anciens Thomé-Génot et plus particulièrement Charly RAY, Yannick LANGRENEZ et Patrice ROBERT, pour leur soutien et leur amitié.
Merci à vous nos frères de combat.




Voici la présentation qu'en fait
cette usine, exemplaire à plusieurs titres.
L’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes, chargée de suivre le dispositif CTP), parle de 60 % de retour à l’emploi. N’importe quoi, ces chiffres. Ils comptent toutes les sorties du CTP, des CDD de trois mois, de six mois, de l’intérim. En réalité, en février dernier, seuls 20 % des licenciés de Thomé-Génot avaient retrouvé un CDI. Sur 267 salariés licenciés et entrés dans le CTP, 180 recherchent toujours un emploi durable. Mêmes résultats chez nos copains de Lenoir et Mernier, la boulonnerie de Bogny-sur-Meuse, victimes eux aussi des agissements d’un patron voyou. Ils sont rentrés dans le CTP un an après nous : 97 sont toujours au chômage. En fait, avec le CTP, on a cherché à nous parquer pendant un an. Histoire que les « Thomé-Génot » arrêtent de foutre le bordel. On nous a donné des formations, qui la plupart du temps n’ont servi à rien. Des trucs pour occuper les gens. Des formations sur « comment faire un CV » ou de l’informatique. Alors, les gens faisaient de beaux CV, et après ? Rien. Pour retrouver un travail, ça ne sert à rien. La seule formation qui ait marché, c’est celle sur le permis poids lourds : une quinzaine de personnes ont été embauchées en CDI comme chauffeurs.