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Les Bibliothèques de rue récompensées par le prix international Ibby

Communiqué d'ATD quart monde du 03.09.2024

Alliée d’ATD Quart Monde et autrice du livre “Les Bibliothèques de rue – Quand est-ce que vous ouvrez dehors ?”, Marie Aubinais a reçu le 30 août, au nom du Mouvement, le prix international IBBY-Asahi, qui récompense tous les deux ans “des activités remarquables en faveur de la promotion de la lecture”.

“C’est une récompense pour toutes celles et ceux qui participent aux Bibliothèques de rue, partout dans le monde”, affirme Marie Aubinais, fière d’avoir reçue le prix de promotion de la lecture Ibby (International Board on Books for Young people, Union internationale pour les livres de jeunesse), sponsorisé par le groupe de presse Asahi Shimbun, à Trieste, en Italie. “Cette reconnaissance prestigieuse est à la fois réconfortante et stimulante. C’est aussi l’occasion d’une plus grande visibilité, toujours bienvenue pour développer notre action”, souligne-t-elle lors de la remise du prix, devant plus de 600 personnes.

“Un puissant vecteur de lutte contre l’exclusion”

Ce prix, créé en 1986 et doté d’un montant de 10 000 dollars, récompense l’action des Bibliothèques de rue menée par ATD Quart Monde partout dans le monde depuis la fin des années 1960. Le jury, constitué  de membres du comité exécutif d’IBBY, “a apprécié la simplicité du dispositif des Bibliothèques de rue, son côté universel, sans sous-estimer l’exigence de l’action”, explique Marie Aubinais. Elle qui a animé pendant de nombreuses années des Bibliothèques de rue en France, s’est penchée à l’occasion de cette récompense, sur les actions menées à l’étranger. “Chacun dans son coin, on ne mesure pas tout ce qu’il se passe dans le monde, et pourtant il se passe des choses géniales et cela fait du bien de voir que des personnes sont très investies partout”, affirme-t-elle.

Alors que 1,4 million de personnes en France sont confrontées à l’illettrisme, elle rappelle que “les Bibliothèques de rue sont nées d’une conviction : la culture est un puissant vecteur de lutte contre l’exclusion. Elles visent à promouvoir la culture et l’accès à la lecture, sans enjeux immédiats de réussite, d’éducation ou de progrès individuels. La beauté, l’émotion, le partage et l’échange sont les véritables moteurs du changement”.

“Des actions positives qui changent un peu la vie”

À l’occasion de la remise du prix Ibby, Marie Aubinais a également participé à une table ronde au cours de laquelle elle s’est attachée à “mettre en lumière des actions positives liées aux Bibliothèques de rue, petites ou grandes, qui changeaient un peu la vie des gens”.

“Les enfants que nous allons voir en Bibliothèque de rue ne sont pas toujours calmes et obéissants, c’est vrai. Pourtant quand on va les voir avec des livres, au fil du temps, ce que nous voyons, c’est leur émerveillement, leur envie d’apprendre, et c’est avec cela que nous revenons des Bibliothèques de rue, et c’en est le cœur et c’est ce que nous devons dire à tous. Car cela, qui le voit ? Qui en parle ?”, a-t-elle demandé au public, venu nombreux.

Marie Aubinais a donc détaillé plusieurs exemples vécus sur le terrain, comme à Limoges, où la Bibliothèque de rue a permis à des femmes de créer un club pour se retrouver, ce qui les a incitées à aller, ensemble, s’inscrire sur les listes électorales. Elle a également évoqué un projet mené à Mexico, au Mexique, avec un groupe d’adolescents, devenus acteurs de sorties au musées, mais aussi bâtisseurs d’une bibliothèque, dans leur quartier.

Pour Marie Aubinais, “toutes ces histoires donnent espoir à condition que les politiques de lutte contre la pauvreté soient plus ambitieuses et s’appuient sur l’expérience des personnes concernées”.

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