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Rassemblement contre les violences faites aux femmes

Les ligueuses et ligueurs du Vouzinois, n'étaient pas disponibles pour répondre à l'appel national à manifester contre les violences faites aux femmes, ont décidé de le faire ce samedi 7 décembre à 11h.

Une vingtaine de personnes ont répondu à cet appel local. Une déclaration a été lue sur le perron de l'hôtel de ville de Vouziers, et un message a été affiché, écrit sur des panneaux confectionnés par des ligueurs.

Les participants se sont ensuite rendus devant la sous-préfecture. A nouveau le message a été affiché sur les grilles du bâtiment, avant la dispersion du rassemblement.

Voici des extraits de la déclaration lue publiquement :

Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psychologiques, verbales, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Une femme meurt tous les 2 jours assassinée par son compagnon ou son ex-compagnon, 140 sont décédées depuis le 1er janvier. Qu’elles aient lieu à la maison, au travail ou dans la rue, les violences ne sont pas une fatalité. Jamais.

Nous exigeons un monde dans lequel les violences n’ont pas leur place. Les femmes et les enfants, aujourd’hui victimes de violences, peuvent être protégé·es. Les femmes et les enfants en danger peuvent être mis·es en sécurité. Les criminels doivent être sanctionnés.

Nous portons la voix de toutes celles qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situation de handicap, de vulnérabilité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou parce qu’elles sont racisées

(...)

Nous porterons la voix de celles qui ne peuvent plus parler. Celles qui ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes. Nous n’arrivons plus à compter les cas où les féminicides auraient pu être évités. Nous proclamerons notre colère de voir que les pouvoirs publics leur ont tourné le dos, classant leurs plaintes, refusant d’entendre leurs appels à l’aide. Nous exigeons que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures à la hauteur. Les demi-solutions ressassées depuis des décennies ne fonctionnent pas. Le gouvernement doit passer à la vitesse supérieure et débloquer un milliard d’euros contre les violences pour financer des politiques publiques qui touchent l’ensemble de la population. La société est mobilisée. Les politiques publiques doivent suivre.

(...)

Pour le gouvernement, le moment est donc venu de montrer qu’il entend prendre en compte le niveau d’exigence et de mobilisation qui s’est ainsi exprimé partout en France. Les annonces faites après le Grenelle des violences conjugales auraient dû être l’occasion de montrer qu’il s’agit bien de faire de cette question « une grande cause nationale », comme l’avait annoncé le candidat Macron. La LDH demande que les moyens financiers nécessaires soient effectivement mobilisés pour former l’éventail des professionnels en contact avec les victimes, à commencer dans la police et la gendarmerie pour le moment crucial de la plainte.

Il n’est pas nécessaire d’attendre les résultats d’un audit sur le sujet. De même, les moyens financiers importants sont nécessaires pour que la France tienne ses engagements au regard de la Convention d’Istanbul, notamment en matière de création d’hébergements dédiés aux femmes victimes de violences conjugales, de lutte contre les violences économiques ou pour rendre plus large et effectif le recours aux ordonnances de protection.

Il convient également de prendre des mesures pour assurer la prise en charge des enfants témoins d’homicides conjugaux. Le soutien aux associations ne doit pas se faire en les mettant en concurrence, ni en leur donnant via l’Etat ce qu’on leur retire via les collectivités territoriales rendues exsangues. Enfin, la justice dans son ensemble doit avoir les moyens de fonctionner convenablement pour que les délais ne soient pas tellement longs qu’ils en deviennent dissuasifs.

(...)

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