Communiqué de la Confédération Paysanne le 18.07.2019
Les deux premières années du gouvernement sont un échec complet sur la transition écologique. Le départ de Nicolas Hulot, reconnaissant lui-même l'inaction de l'Etat au regard des enjeux, puis la nomination de François de Rugy dont on connait le maigre bilan et sa fin précipitée, avaient déjà plus que fissuré le semblant d'intérêt pour l'écologie du gouvernement.
La rétrogradation du Ministère de l'Ecologie dans la hiérarchie gouvernementale ne fait que mettre au clair la réalité la plus crue: la transition écologique n'a jamais été au coeur des préoccupations de ce gouvernement. Personne de la majorité gouvernementale ne semble actuellement prêt à porter cet enjeu à la hauteur du défi.
Comment en effet afficher défendre la transition écologique quand en parallèle les accords de libre-échange (Mercosur*, CETA, Vietnam, Japon...) sont soutenus par le président Emmanuel Macron, en pleine contradiction avec l'urgence climatique et la nécessité de relocalisation de nos systèmes alimentaires ?
Est-ce qu'on peut encore décemment attendre quelque chose de ce gouvernement sur les questions écologiques cruciales d'aujourd'hui: changement climatique, gestion de l'eau et répartition équitable de ses usages, sortie des pesticides de synthèse, défense du pastoralisme, chute de la biodiversité, déclin des pollinisateurs...?
Nous, paysan.ne.s, sommes en prise directe avec nos écosystèmes et le dérèglement climatique. La sécheresse actuelle et les épisodes de grêle de cette année en sont des énièmes preuves.
Nous continuerons à nous battre pour une transition écologique et sociale digne de ce nom, pour généraliser l'agriculture paysanne sur les territoires et relier agriculture et alimentation.
Heureusement, la jeunesse a déjà compris l'urgence bien plus vite que ce gouvernement et n'attendra pas bien longtemps pour se soulever pour le climat et une alimentation de qualité pour tou.te.s.
Une chose est sûre, nous serons au rendez-vous des prochaines mobilisations sur l'urgence sociale et climatique.