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Martine Landry : l’acharnement judiciaire

Le 24 juillet 2018, dans la soirée, nous apprenions avec consternation que le procureur général d’Aix-en-Provence faisait appel du jugement rendu le 13 juillet par le tribunal correctionnel de Nice. La relaxe avait été prononcée pour Martine Landry poursuivie pour « aide à l’entrée sur le territoire de deux mineurs en situation irrégulière ».

Quelques jours après avoir été relaxée, Martine Landry déclare : « Cette décision me sidère. Je pensais pouvoir recommencer à vivre normalement, sans épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Mon répit est de courte durée. Je reste toutefois déterminée et sûre de la légalité de mes actes ».

Le parquet fait appel

La procédure devant le tribunal correctionnel de Nice a duré près d’un an du fait de reports, demandés notamment par le parquet.

Le parquet est garant de l’intérêt public. En première instance, la procureure [du tribunal de Nice] avait demandé la relaxe. Il est assez étonnant que la protection de ce même intérêt public exige une condamnation dix jours après la relaxe prononcée.

Alors que le tribunal correctionnel de Nice avait reconnu la légitimité de l’action de Martine Landry, la décision du parquet de faire appel est un nouveau coup porté à la solidarité et la fraternité aux frontières, et nos associations dénoncent un acharnement contre leur militante.

 

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