Face à la cacophonie politique et médiatique générée par la longue séquence de médiation et de réflexion gouvernementale avant une décision annoncée prochaine, nous paysannes et paysans du collectif Copain du 44 et de toute la France tenons à rappeler et réaffirmer nos convictions et positions.
Confortés par les préconisations des médiateurs, nous sommes plus que jamais déterminés à tout faire pour que les terres de Notre Dame des Landes conservent leur vocation nourricière.
Si le gouvernement, pour des raisons qui ne pourraient être que politiques, décidait malgré tout de poursuivre le projet de transfert de l'aéroport, nous serons tous, soit dans le bocage pour en empêcher sa destruction, soit partout en France pour dénoncer le sacrifice des terres nourricières pour des projets inutiles. Rappelons que l'ensemble des syndicats agricoles y sont opposés.
Si, comme nous le souhaitons, le gouvernement fait le choix de la modernisation de l'aéroport actuel, nous resterons tous mobilisés pour l'enjeu majeur qui en découlera: faire perdurer le projet collectif et alternatif qui se construit depuis plusieurs années sur le territoire de Notre Dame des Landes.
Nous voulons que les terres sauvées du bétonnage soit destinées à l'installation de nouveaux projets paysans respectueux de l'environnement et de la biodiversité et non à l'agrandissement des fermes existantes.
Nous demandons donc, dès maintenant, que soit alors immédiatement mis en place un gel du mode d'attribution usuel de l'usage du foncier. Ceci pour donner le temps à l'émergence des ces nouveaux projets qui nécessitent deux à trois ans pour leur mise en œuvre.
Nous réclamons que la gestion des usages sur ce territoire soit confiée à une entité représentative du mouvement qui aura obtenu sa sauvegarde. Nous participons depuis plusieurs mois à sa constitution.
Nous œuvrerons à ce que la richesse des propositions alternatives qui s'y inventent depuis dix ans puisse s'y développer, dans l'objectif d'un avenir constructif et pacifié, en lien étroit avec le voisinage et les collectivités concernées.
C'est possible, ça c'est fait ailleurs (Larzac, marais de Guérande, ...)
Rappelons à ceux qui voudraient utiliser la force en entretenant la fantasmagorie d'une zad, bastion fortifié de radicaux ultra violents, que ce sont bien les milliers de paysannes et paysans qui se mobilisent depuis des années pour protéger et entretenir ce territoire aux côtés des habitants historiques et des dizaines de milliers de militants qu'ils devront évacuer.
Nous vous appelons tous, quelle que soit la décision du gouvernement, à converger le samedi 10 février autour de la Ferme de Bellevue à Notre Dame des Landes, emblème de notre lutte, occupée et entretenue depuis janvier 2013, pour défendre notre projet pour un autre avenir pour le territoire de Notre Dame des Landes mais aussi pour l'agriculture, l'alimentation, et l'environnement.
Copain 44
Commentaires
NDDL est un non sens écologique, détruire une si belle nature pour rien.
L'aménagement de l'aéroport existant est une erreur également, produire plus de CO2 par le développement du transport aérien, pour gagner quelques heures sur un voyage, c'est bien une connerie comme les humains savent le faire, et pour compenser les émissions de CO2 on va prendre encore des hectares de terres agricoles pour y mettre des panneaux solaire et des éoliennes. A qui profite le crime?
Un jour on payera cher la bétonisation des terres agricoles.
il y a aussi des hectares de terre qui disparaissent ici pour construire des
maisons .
LE 10 FÉVRIER nous serons alors heureux de célébrer la préservation de ce bocage, avec toutes celles et ceux qui ont accompagné cette longue histoire de lutte au cours des dernières décennies. Nous convergerons pour poser ensemble les prochains jalons de l’avenir de nos enfants .