Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PAC 2018 : La trahison gouvernementale !

Communiqué de la Confédération paysanne le 27.07.2017

Après un simulacre de consultation des acteurs agricoles, le gouvernement a clairement laissé la FNSEA* arbitrer la PAC* 2018. Il fait donc le choix dangereux de léser la grande majorité des paysans au bénéfice d'une minorité. Il n'aura pas fallu longtemps pour que les promesses de campagne du candidat Macron soient enterrées par les lobbies !

L'Etat français s'apprête en effet à porter un coup fatal à l'emploi agricole, en ne majorant pas davantage les 52 premiers hectares, et donc en défavorisant les fermes les plus pourvoyeuses d'emploi. Il met également en grand danger tous les paysans installés en zone de handicap naturel en n'anticipant absolument pas les besoins de financement de l'ICHN ( L'indemnité compensatoire de handicaps naturels) liés à l'extension prochaine du zonage. Il va ensuite sacrifier l'agriculture biologique en retirant ses financements à l'aide au maintien. Comme si cela ne suffisait pas, il compte laisser un trou budgétaire béant dans le financement des mesures agro-environnementales et climatiques, mettant en péril un dispositif qui permet concrètement aux paysans de s'engager progressivement dans la transition vers une agriculture plus écologique.

Au vu de ce tableau, il est légitime de douter de la capacité du gouvernement à organiser des Etats Généraux de l'Alimentation libérés de l'emprise de la FNSEA*. C'est donc avec une totale absence de confiance dans la parole et la volonté gouvernementale que la Confédération paysanne abordera ces Etats Généraux de l'Alimentation, dont la fonction même est clairement remise en cause au vu de la PAC* 2018 voulue par le gouvernement.

affiche_30-ans_web_1495116798557.jpg

Commentaires

  • Tous les gouvernements de notre pays, de gauche comme de droite, se doivent de dialoguer avec les représentants des professions. En agriculture, bien que l'organisation de la FNSEA soit contestée, elle est majoritaire. Le gouvernement se doit de l'entendre. Cela ne veut pas dire que la FNSEA peut "arbitrer", selon l'expression utilisée plus haut, la PAC. La Politique Agricole Commune est la politique agricole retenue par les 27 pays membres et c'est la Commission Européenne compétente qui la prépare.

    Evidemment, la Commission, comme le Parlement, s'entoure des avis des organisations professionnelles et des spécialistes divers pour prendre les meilleures décisions. La Confédération Paysanne doit être entendue. C'est évident. Et je crois qu'elle sait se battre, défendre ses arguments et elle est capable de convaincre.

    Daniel

Les commentaires sont fermés.