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ONG environnementales et profession agricole font une publication commune.

La convergence est assez rares pour que cela soit souligné : l’Interprofession Elevage et Viande et 4 ONG de protection de l’environnement ont réalisé un travail commun sur l’élevage bovin allaitant français et ses impacts environnementaux. Les points d'accord et de désaccord sont repris dans une publication qui compte 35 pages, ce qui souligne l'ampleur de la tâche accomplie.

Voici  la présentation faite par FNE :

Paris, le 22 février 2017 – En amont du Salon de l’Agriculture, INTERBEV, l’Interprofession Elevage et Viande et 4 ONG de protection de l’environnement(1) présentent leur première publication commune « Elevage bovin allaitant français et climat », issue d’une démarche de concertation engagée en 2014. Soutenue par le Commissariat Général au Développement Durable du Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, la publication précise les principaux points d’accord mais aussi les points de débat et pistes de travail en commun sur l’élevage bovin allaitant(2) français en matière d’impacts environnementaux.

Une publication née d’une démarche de concertation engagée dès 2014

Alors que l’élevage et la viande sont souvent au centre de controverses et le débat parfois houleux, INTERBEV a décidé en 2014 d’inviter les ONG de protection de l’environnement à échanger avec des représentants de la filière. L’objectif ? Débattre ouvertement et de façon constructive sur l’élevage bovin français et la production de viande bovine notamment face aux enjeux climatiques.  Parmi les associations ayant répondu présent : Green Cross France et Territoires, France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot et le WWF France.  
 
Des enjeux partagés et des constats communs

Lors de leurs réunions de concertation, en partie réalisées sur le terrain, dans des élevages, avec des experts et scientifiques, les professionnels de la filière viande et les 4 associations ont partagé un ensemble de connaissances et de constats communs sur les impacts environnementaux, positifs comme négatifs de la production de viande bovine française.  
 

S’il reste des points de débats, en particulier autour des niveaux de consommation des protéines animales ou les filières d’engraissement des jeunes bovins, ces concertations amènent à une évaluation partagée des leviers pertinents destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en préservant les enjeux environnementaux, économiques et sociaux.

Un certain nombre de points d’accord sont ressortis de ces concertations, notamment sur les atouts environnementaux de l’élevage bovin allaitant, les bénéfices de l’herbe et des 13 millions d’hectares de prairies valorisées par les ruminants. Il a également été mis en évidence les cycles vertueux présents dans les élevages bovins allaitants français qui se caractérisent par une autonomie alimentaire et un lien au sol importants : complémentarités entre élevages, prairies et cultures, recyclage des déjections en engrais, rotations diversifiées, présence de l’arbre et des haies..). Pour poursuivre les échanges et aborder les points de débat restant, des pistes de travail en commun sur le développement de l’utilisation des protéines végétales françaises pour l’alimentation des animaux ou encore l’évaluation multicritère des élevages ont été également mentionnées.  

Télécharger la publication « Elevage bovin allaitant français et climat »
 
                                                          
(1) France Nature Environnement, Fondation Nicolas Hulot, Green Cross, WWF France

(2) Elevage spécialisé dans la production de viande

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« Il est de notre responsabilité de filière d’ouvrir le dialogue avec les parties prenantes pour avancer vers un futur commun, une vision concertée, qui incluent les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et j’ai l’espoir, un jour, d’arriver ensemble à une sorte de contrat social, de pacte alimentaire, dans lequel s’engagent non seulement les professionnels de la filière mais aussi les consommateurs de qui dépend le choix final. »
INTERBEV intervient comme un véritable porte-parole de la filière élevage et viande. En effet, en tant qu’Interprofession dite « de la fourche à la fourchette », INTERBEV dispose d’une représentativité large pour porter la voix de tous les professionnels bovins, veaux, ovins, équins et caprins dans de nombreuses instances, tant nationales qu’internationales. www.interbev.fr et www.la-viande.fr  
 

« L’élevage est un rouage essentiel dans les mécanismes des systèmes agricoles agroécologiques. Il permet la valorisation de la ressource en herbe et fournit de la matière organique pour fertiliser les terres de manière durable. Aujourd’hui, les élevages français sont très hétérogènes dans leur qualité environnementale. Un élevage autonome, lié au sol, valorisant l’herbe et respectueux du bien-être animal, répond à des objectifs prioritaires  défendus par FNE. L’élevage allaitant bovin a la capacité à se situer dans cette lignée. »  
France Nature Environnement rassemble près de 3 000 associations réparties sur l’ensemble du territoire pour la protection de l’environnement. www.fne.asso.fr
 
« Le WWF France est persuadé que l’élevage allaitant français possède de réels atouts environnementaux en termes de maintien de la biodiversité, de stockage de carbone, ou encore de pratiques d’élevage, qu’il convient de préserver et de valoriser. Cependant, la mise en évidence de ces bienfaits ne doit pas occulter la problématique de surconsommation de protéines animales au niveau mondial. Au-delà de la généralisation des bonnes pratiques, la durabilité de l’élevage passera nécessairement par la baisse de notre consommation de protéines animales.»
Le WWF est la première organisation mondiale pour la protection de la nature. www.wwf.fr
 
 « Si nombre de pratiques sont bénéfiques, d’autres ont des impacts négatifs et la filière peut encore évoluer à travers des changements réalistes vers une plus grande résilience des agrosystèmes. »
Créée en 1990, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme oeuvre pour un monde équitable et solidaire qui respecte la nature et le bien-être de l’homme. www.fondation-nicolas-hulot.org/
 
Pour Green Cross « Il semble désormais intéressant de continuer et de compléter cette démarche d’une part, en l’étendant aux filières et aux territoires, d’autre part en passant de la concertation à la démonstration, et de la démonstration à la co-construction. »
Green Cross est une ONG internationale à but environnemental fondée à la suite du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. http://gcft.fr/

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