Communiqué du réseau " Sortir du nucléaire " du 20 février 2017
Suite aux journées de mobilisation contre le projet de poubelle nucléaire Cigéo qui ont été organisées du 14 au 18 février, le Réseau “Sortir du nucléaire“ réaffirme son soutien à toutes celles et ceux engagé-e-s dans la lutte à Bure et aux personnes arrêtées ce samedi.
L’appel à actions décentralisées lancé il y a quelques semaines, a reçu un large écho et de nombreuses actions ont été organisées partout en France (Valence, Montpellier, Grenoble, La Turballe...), marquant une amplification de la lutte contre l’enfouissement des déchets nucléaires au niveau national.
La manifestation du samedi 18 février, qui a rassemblé plus de 600 personnes au bois Lejuc puis devant l’écothèque [1] de l’ANDRA, a permis de montrer la détermination de l’ensemble du mouvement à défendre le bois Lejuc et à mettre fin en urgence au projet Cigéo ainsi qu’à la production de déchets radioactifs. Cette journée de mobilisation, qui a allié rassemblement grand public, découverte de la vie des occupant-es de la forêt, protestation devant l’écothèque et soirée festive dans le bois, a également permis d’affirmer une solidarité sans faille entre opposants, habitants, associations historiques et nouveaux arrivés dans la lutte.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ rappelle que CIGÉO, ce projet d’enfouissement démesuré, aux coûts ruineux et dont les risques ont été abondamment documentés (risque d’explosion et d’incendie souterrain, risque d’accident lors du transport de déchets, impacts environnementaux…), a été imposé aux habitants de la région. Ceux-ci n’ont jamais été consultés et leurs manifestations et demandes de référendum, pourtant motivées par des craintes fondées, ont été ignorées par les élus et les gouvernements successifs. Après plus de 20 années de mobilisation sans relâche et de juste colère contre un projet illégitime, c’est un message d’avertissement qui a été lancé à la filière nucléaire : « Gardez vos déchets, nous gardons la forêt ! ».
Alors que les jours à venir seront décisifs sur le plan juridique, nous appelons, en cas d’expulsion ou de répression à Bure, l’ensemble du mouvement antinucléaire à se tenir prêt à défendre le Bois Lejuc et à soutenir la lutte contre l’implantation du projet de méga-poubelle nucléaire CIGÉO, en venant sur place ou en organisant des actions de soutien décentralisées.
Notes
[1] L’écothèque située en contrebas du laboratoire de l’Andra est le lieu où l’agence prétend conserver la biodiversité qui sera détruite par les travaux de CIGEO. En juin 2016, alors que l’Andra rasait plusieurs hectares dans le bois Lejuc, elle organisait dans ce bâtiment une exposition invitant à découvrir la forêt. Ce site est une illustration parfaite du greenwashing pratiqué par l’Andra.