Information du site de l'ALE
Notre alimentation est responsable de 36 % de nos émissions de gaz à effet de serre, du champ à l’assiette et jusqu’à l’élimination des déchets. Il est possible de réduire fortement cet impact en modifiant notre façon de manger, de consommer, de cuisiner ... et de nous déplacer.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre alimentation proviennent pour l’essentiel de la phase de production agricole. S’ajoutent celles provenant du transport, de la transformation, de la conservation, des emballages, de la distribution, de la préparation et de l’élimination des déchets (figure ci-dessous).
Les Gaz à Effet de Serre (GES) d’origine agricole sont par ordre d’importance le protoxyde d’azote (N2O), le méthane (CH4) et le CO2. Ces gaz ont pour origine les engrais épandus sur les sols (pour le N2O), les fermentations entériques des ruminants (pets et éructations) et les déjections animales (pour le CH4) et la consommation d’énergie fossile dans la ferme (pour le CO2). Les modes de production agricoles ne sont donc pas équivalents en termes d’émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation d’engrais chimiques va fortement peser sur l’impact climatique. Ainsi, choisir des produits issus d’une agriculture sans engrais chimique (agriculture biologique) ou réduisant leur usage permet de diminuer l’impact climat de l’alimentation.
Le rééquilibrage de l’assiette au profit des produits végétaux (en particulier pour l’apport de protéines) est également un point important. L’élevage est en effet fortement émetteur de GES. Consommer plus souvent des légumineuses (lentilles, pois, soja, haricots ...) en association avec des céréales est une alternative pour l’apport de protéines. Parmi les viandes, certaines ont un impact climat et environnemental moindre. Le tableau suivant présente le contenu carbone de différents aliments.
source : les Cahiers du Développement Durable
Une origine locale des produits doit être privilégiée pour limiter les émissions de GES liées au transport. Mais attention, la façon dont nous faisons nos courses a également son importance, le mieux étant d’acheter à proximité sans prendre sa voiture et/ou d’optimiser ses déplacements. Le premier diagramme montre que plus de 10 % des émissions liées à notre assiette proviennent de nos courses.
Choisir des produits de saison permet d’éviter les productions sous serre très énergivores. Privilégier les produits frais permet de limiter les émissions liées aux postes "transformation" et "conservation". Acheter des produits locaux, frais et de saison, doit permettre de réduire le conditionnement et les emballages.
Acheter le nécessaire, veiller aux dates limites et accommoder les restes. Le gaspillage alimentaire représente 20 à 30 kg par personne et par an en France, dont 7 kg de produits qui n’ont même pas été déballés. L’objectif 2025 des pouvoirs publics est de réduire de 50 % le gaspillage sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Ce gaspillage conduit à des émissions "inutiles" et pèse sur les ressources.
On peut aussi limiter les émissions de GES en économisant l’énergie à la cuisine. Pour cela quelques réflexes à adopter : utiliser des couvercles pour la cuisson, acheter des appareils économes (frigidaire, cuisinière etc ...), ne pas mettre de plat chaud ou tiède au frigidaire ...
Enfin, la valorisation énergétique ou agronomique des déchets organiques, réduits au maximum, est le dernier champ d’action. Le compostage ou la méthanisation après tri sont des valorisations intéressantes qui requièrent une implication des collectivités.
Bon pour le climat, c’est aussi bon pour la santé, l’environnement, l’économie locale et le commerce de proximité.