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Budget 2014 : L'analyse de la CGT

Gouverner c'est choisir, nous rappelle la CGT du Conseil Général des Ardenes, et les choix actuels ne sont pas neutres. L'analyse est tirée du blog  du syndicat

Le Premier Ministre vient de signer les « lettres de plafond de dépense », autrement dit le budget des ministères, qui prévoit une baisse de 1,5 milliard d’euros de dépenses de l’Etat, dont la moitié au détriment des collectivités territoriales.

Selon le Premier Ministre : « Chaque année depuis 1958, depuis le début de la Vème République les dépenses de l’Etat augmentent. Cette année pour la première fois elles vont diminuer, les dépenses de l’Etat seront en diminution de 1,5 milliard d’euros. Mais gouverner c’est choisir. Et le gouvernement, après un travail minutieux avec chacun des ministres, a pu financer dans ses dépenses de l’Etat les priorités. »

Choisir certes mais au profit de qui ? La baisse des dépenses cible les citoyens et épargne les financiers qui continuent d’être rémunérés sur la dette publique.

Au moment où l’économie est en récession et où les recettes de l’Etat diminuent par rapport aux prévisions à cause de la faiblesse de l’activité économique, l’annonce de la baisse des dépenses de l’Etat est pour le moins problématique. Comme l’atteste l’exemple grec, l’austérité budgétaire ne fait qu’aggraver la crise économique, le déficit budgétaire et la dette publique.

Le choix de porter les économies sur les collectivités est d’autant plus critiquable que celles-ci souffrent déjà de l’insuffisance de leurs moyens, alors qu’elles réalisent deux-tiers des investissements publics.

La gravité de la situation implique une gestion la plus rigoureuse du budget de l’Etat. Cela nécessite avant tout d’en finir avec les gâchis de fonds publics pour accroître les dépenses socialement et économiquement utiles.

Ainsi, par exemple, avec un coût budgétaire de 20 milliards d’euros, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), récemment instauré, est déjà critiqué pour sa faible efficacité en termes de ses impacts sur l’emploi et l’activité surtout dans l’industrie.

Pour améliorer les finances publiques, la Cgt propose une réforme globale de la fiscalité, une mise à plat et un examen sérieux de l’efficacité de toutes les aides publiques accordées aux entreprises dont le montant avoisine les 200 milliards d’euros.

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