Le personnel de l'établissement manifeste depuis hier pour marquer son mécontentement.
Les employé(e)s de cet établissement ne sont pas connus pour arrêter le travail au moindre prétexte. Comme tous les salariés, ils connaissent les fins de mois difficiles quand les retenus sur salaire arrivent.
Ils ont également une conscience professionnelle élevée, et se préoccupent des conséquences de leurs actes sur les pensionnaires dont ils sont chargés.
L'EDPAMS c'est en effet le sigle de l'Etablissement Départemental Public d'Aménagement Médico Social (EDPAMS Jacques Sourdille), appelé auparavant Centre Départemental de l'Enfance de Belleville sur Bar. Il possède maintenant des structures secondaires dans plusieurs villes du département, dont Vouziers (Le Foyer pour adultes situé au Blanc-Mont).
Pour une raison qui peut paraître secondaire, le personnel a voulu tirer la sonnette d'alarme. Mais en fait, le problème des formations soulevé est significatif d'un malaise plus général et assez profond.
Contrairement à ce que dit le directeur dans L'Union de ce jour, ce n'est pas la CGT qui a appuyé sur un bouton pour mettre le personnel en mouvement, en vue d'élections prochaines.
Ce sont les employés qui face à un problème avec leur direction ont pris contact avec le syndicat pour les conseiller sur la façon de faire aboutir leurs revendications.
La direction cherche à discréditer les personnels en grève par cette affirmation totalement inexacte. Ce qui montre bien qu'elle ne mesure pas la gravité du malaise existant, ou qu'elle ne veut pas le voir ce qui n'est pas mieux.
Les personnels de l'établissement sont très mobilisés, largement au-dessus du chiffre annoncé par la direction, même si certains ne s'arrêtent qu'une heure pour manifester leur soutien.
La direction va devoir prendre au sérieux la situation de ses employés, car elle fait face à un malaise réel qui va bien au-delà de cas particuliers. Les grévistes se disent ouverts à la discussion, la balle est dans le camp du directeur.
Ce mercredi, deuxième jour de mobilisation devant le foyer de Vouziers.