Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gens du voyage : l'Etat devrait montrer l'exemple

Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, a déclaré récemment que les gens du voyage n'était pas en-dessous des lois, ni au-dessus des lois.

Cela semblerait aller de soi.

Les associations de Gens du Voyage réagissent aux propos du chef de l'Etat qui montre du doigt toute logo-Michto-cad%20vignette.gifune communauté.

Imagine-t-on une réunion au sommet de l'état sur les Corses, sous prétexte que certains d'entre eux font parti du grand banditisme ?

Ce traitement "ethnique" du problème est très mal vécu par les responsables des associations de gens du voyage. Il existe bien sûr des problèmes, mais la voie choisie ne va pas dans le sens d'un apaisement.

Pour répondre aux déclarations de Brice Hortefeux, les associations rappellent qu'il existe des restrictions spécifiques aux gens du voyage ; droit de circulation, droit de vote en particulier. Elles notent que les services préfectoraux ne mettent pas un grand zèle à faire appliquer la loi Besson sur les terrains d'accueil  : ce serait un signe de traitement égalitaire, qui est loin d'être ressenti.

Voici le communiqué commun des associations concernées :




GENS DU VOYAGE ET ROMS :
LA DANGEROSITE D'UNE POSTURE ETHNIQUE ET REPRESSIVE

Les évènements dramatiques récents survenus à St Aignan (Loir-et-Cher), où un jeune homme est décédé au cours d'une opération de gendarmerie, donnent lieu aujourd'hui à une odieuse stigmatisation de l'ensemble des gens du voyage et des Roms de la part du Président de la République qui les érige en boucs-émissaires des difficultés rencontrées en matière de sécurité par le gouvernement.

En annonçant la tenue d'une réunion d'opportunité le 28 juillet, le chef de l'Etat entretient une confusion entre gens du voyage et Roms, renforçant l'inutile et dangereuse ethnicisation du débat, qui nous entraine bien loin de l'idéal républicain.

Concernant les gens du voyage, la logique d'expulsion ne saurait être mise en avant sans faire écho aux carences des dispositifs d'accueil imposés par la loi. Le rôle de substitution des préfets pour pallier l'inertie des communes ou établissement publics de coopération intercommunale n'est que très rarement mobilisé. C'est de la responsabilité de l'Etat.

Rappelons que les gens du voyage sont citoyens français et toujours soumis à une législation d'exception, jugée discriminatoire par la Halde, qui en fait une population contrôlée comme aucune autre.

La situation des Gens du voyage appelle des réponses publiques concertées et volontaristes, plutôt que des annonces dont on discerne mal qui elles concernent et les effets positifs qu'elles pourraient produire, au vu des pratiques déjà en cours. Les Roms roumains et bulgares sont citoyens de l'Union européenne et jouissent naturellement d'une parfaite liberté de circulation, dans un régime transitoire discutable.

Logo-FNASAT-d%E9finitif-janvi.gifOn imagine par contre aisément que législation d'exception, stigmatisation et amalgame font le jeu de tensions et de rejets dont personne n'a ni envie ni besoin.

Pourtant, partout en France, la démarche de concertation de gens du voyage et le courage politique de municipalités donnent à voir l'évidente possibilité du " vivre ensemble ".

Dimanche dernier, un hommage appuyé d'Hubert Falco aux Tsiganes internés en France entre 1939 et 1946, a affirmé la place des gens du voyage dans l'histoire française. Cette reconnaissance a été vécue comme une avancée significative vers la reconnaissance d'une pleine citoyenneté. Espoir vite déçu par une communication du chef de l'Etat qui rappellera sans aucun doute aux historiens de nombreuses manifestations de politiques d'exclusion et d'oppression.


L'ANGVC, l'ASNIT et Action Grand Passage, l'UFAT et la FNASAT - Gens du voyage dénoncent avec fermeté une approche ethnicisante et stigmatisante dont elles redoutent les conséquences à la fois sur les familles et sur l'évolution des politiques publiques qui seront mises en œuvre.

Commentaires

  • Cela n'a rien à voir avec l'article !

    Donc effectivement j'ai passé une nuit blanche et j'ai travaillé
    toutes la journées à solutionner et régler des problèmes!
    Je suis victime de quelques personnes qui ont décider
    de détruire mon couple et donc racontent tous et n'importe
    quoi !!(la cerise sur le gâteau !!!!!!devinez!!!!)
    J'aurai fait exprès de tomber le 28 octobre pour me retrouver
    donc invalide afin de ne plus travailler !!!Là cela devient grave !
    donc je suis à la recherche d'un homme politique (un maire ou député ,je ne sait plus sont "bord" mais peu importe qui à lui été victime de harcèlement grave au niveau de sa famille ,il a écrit un livre et s'en est sortie avec bien du mal !!!! Il avait expliquer que cela était terrible une machine que l'on arrive pas à arrêter!!
    Si je me souvient bien il est de Meaux .

Les commentaires sont fermés.