Le gouvernement a encore eu une stratégie de communication subtile pour faire passer sa réforme des retraites.
Il a a bien du finir par annoncer les mesures qu'il propose (impose) : elles sont très injustes et entraînent un sentiment de rejet de la part de la majorité des Français.
On ne peut pas faire à chaque fois le même coup : Déjà annoncer que des réformes sont nécessaires, puis que que ceux qui s'y opposent sont irresponsables et enfin les choix annoncés sont les seuls possibles.
Non, il y a des décisions qui favorisent tel ou tel groupe social, des arbitrages sont à faire en fonction de l'analyse que l'on fait de la situation des uns et des autres.
Pour ce gouvernement c'est clair : ce sont tous les travailleurs qui doivent payer plus et travailler plus, la pénibilité n'est pas reconnue sur un plan collectif, la solidarité ne va pas jusqu'à taxer les super profits.
Le 24 juin sera une grande journée de mobilisation, et on semble dès maintenant percevoir le début d'une mobilisation.
Pour Vouziers, un bus sera très probablement affrété pour se rendre à Charleville.
Nous vous confirmerons cela dès que possible.
Voici le texte d'appel des syndicats :
Les organisations syndicales CFDT, CFTC , CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 31 mai 2010 pour faire l’analyse de la journée de mobilisation du 27 mai pour l’emploi, les salaires et les retraites et pour envisager les suites.
Elles portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l’âge légal de départ en retraite, ont été faites 3 jours avant cette journée.
Les organisations syndicales rappellent que :
• la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires ;
• la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical ;
• la question des nouvelles ressources reste pleine et entière ;
• La situation de l’emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l’emploi.
Les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales.
Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable.
Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !
Rien n’est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin. L’intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d’ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.
Elles décident et appellent les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.