Jeudi soir, le collectif de soutien de la maternité de Rethel est venu à la rencontre des Vouzinois.
Les membres du collectif sont dans une démarche positive, c'est à dire qu'ils souhaitent préserver, mais aussi améliorer et développer l'activité de la maternité de Rethel.
La direction de l'hôpital avait d'ailleurs demandé il y a quelques mois de réfléchir sur les moyens de faire mieux fonctionner le service, avant de changer totalement de stratégie en décidant l'arrêt des accouchements sur place.
Le collectif a déjà tenu une réunion à Rethel, et pour notre secteur, l'information est passée par la distribution de tracts et une séance de signature de pétition.
Une grosse vingtaine de personnes étaient présentes, chiffre assez faible qui montre bien que les Vouzinois(e)s ne sont pas impliqués au même niveau que les Rethélois(e)s dans cette campagne de défense de la maternité. Il faut dire que le GHSA qui regroupe Vouziers et Rethel reste une structure mal connue, et que pour les Vouzinois(e)s, "leur" hôpital n'est pas concerné, puisque la maternité est fermée depuis 16 ans.
Lors de la réunion, il a été rappelé que les maternités fonctionnaient en France sous forme de réseaux. Celle de Rethel est de niveau 1, et assure les accouchements qui ne présentent pas de risque particulier (la grande majorité). Si un problème se pose le relais est pris par la maternité du CHU de Reims. Dans ces conditions, tous les critères de sécurité sont respectés, d'ailleurs il n'y a pas plus de problème dans les petites maternités (Rethel inclus) que dans les grandes.
Par contre, les intervenantes (ci-contre Cathy Beurrier, sage-femme à Rethel), ont insisté sur le caractère individuel et chaleureux de l'accueil dans leur service. C'est entre autres sur ce point qu'elles souhaitent développer un projet de maintien et de développement de l'activité à Rethel.
Pour le Vouzinois, elles proposent une présence plus continue, avec une permanence de sage-femme ou de gynécologue tous les jours. C'est ainsi que le service sera vraiment proche des Vouzinoises.
Le collectif a donc un projet réaliste, qui ne vise pas à multiplier par 2 les accouchements sur place, mais à développer une offre de qualité qui s'appuie sur la taille humaine de la structure et sur la prise en charge individualisée, à l'opposé des "usines à naître", d'où l'on ressort au bout de trois jours.
Les membres du collectifs ont bien conscience qu'il va falloir imposer un tel projet à des instances qui n'en veulent pas pour le moment. Il est donc prévu des rencontres avec des responsables élus ou administratifs et des actions "spectaculaires" pour ne pas faire oublier leur combat.
Vous vous les joindre et les rejoindre par l'intermédiaire de leur site (cliquer ici)