Le gouvernement privilégie à nouveau les entreprises par rapport aux salariés.
La crise a toujours bon dos, pour prendre des mesures qui défavorisent les salariés au nom de la défense des entreprises. C'est ce prétexte qui a été donné pour reporter l'application d'une loi en faveur de l'emploi des handicapés. Cette loi date de 2005, et avait donc prévu un délai de 5 ans pour que les entreprises s'adaptent, et acceptent d'employer plus de personnes handicapées.
Le gouvernement, cédant à la pression des "petits" patrons, veut reporter l'échéance initiale, comme si les travailleurs handicapés ne souffraient pas eux aussi de la crise actuelle.
Voici,d'après le nouvelobs.com la réaction des associations de handicapés.
Jean-Marie Barbier, président de l'Association des paralysés de France (APF), a qualifié mardi de "scandaleux" le report au 1er juillet 2010, soit six mois plus tard que prévu, du renforcement des sanctions frappant les entreprises qui n'emploient pas le quota minimum de handicapés.
La loi handicap du 11 février 2005 prévoit que les entreprises d'au moins 20 salariés emploient au moins 6% de salariés handicapés. Or, M. Barbier dit avoir été appelé par la secrétaire d'Etat à la Solidarité Nadine Morano, qui a justifié selon lui ce report par la crise actuelle.
Interrogé sur France Inter, le président de l'APF a rejeté cette explication, notant que les salariés handicapés sont eux aussi frappés de plein fouet par la crise: ils sont "deux fois plus chômeurs que les valides", avec un taux de chômage de près de 20%.