"Le Monde" l'affirme : Le quotidien "L'Union" surprend ses lecteurs par sa liberté de ton.
En effet le journal gabonais est l'unique quotidien du pays, et il était un supporter de feu le président Bongo.
Depuis que le fils a pris la succession du père, d'une façon "très démocratique", la ligne éditoriale du journal est devenue critique. Des articles ont même dénoncé le rôle de l'armée dans la répression sanglante qui a suivi le scrutin.
Le directeur du quotidien a été arrêté par les militaires, placé en garde à vue, et sommé de s'expliquer.
Comme quoi l'indépendance des pouvoirs (l'exécutif, le judiciaire, le législatif et la presse) ne va pas de soi dans certains pays où le président se comporte comme si il devait tout avoir tout sous son contrôle.
Le directeur de "L'Union" de Reims assume également un changement de ton, illustré par le billet de B Testa en particulier.
Le quotidien régional affronte également un nouveau concurrent, "la semaine des Ardennes", hebdomadaire départemental bien décidé à s'imposer sur le terrain.
"L'Union-L'Ardennais" riposte avec une version musclée de l'édition du dimanche, qui devient un véritable magazine d'informations locales.
Au-delà de la bataille des lecteurs, c'est une guerre économique qui se déroule, avec comme munitions la publicité qui fait vivre cette presse.
On sait que le conseil général a choisi son camp, puisqu'il ne fournit plus de publications légales à "L'Ardennais".
Ce sont cependant les lecteurs qui auront le dernier mot pour la survie de l'un ou l'autre, car il peu probable qu'il y ait de la place pour deux sur ce territoire.
On risque donc de se retrouver sous peu comme avant (et comme au Gabon), avec une seule source d'informations dans la presse écrite locale.