Mardi prochain aura lieu une nouvelle journée de mobilisation des syndicats.
A quelques jours d'une échéance électorale, il était difficile d'organiser une journée nationale de manifestations. Cette journée prendra donc un jour différent, mais les raisons de la mobilisation restent valables, puisque le gouvernement ne veut rien céder.
Ci-dessous l'analyse du"Monde"
Contrairement aux journées des 29 janvier, 19 février et du 1er mai, il ne s'agira pas mardi pour les centrales syndicales d'une mobilisation d'ampleur nationale mais d'actions décentralisées, d'arrêts de travail et de distributions de tracts.
L'objectif est d'occuper le terrain et de préserver l'unité syndicale dans l'attente d'une journée plus classique le 13 juin, alors que le gouvernement campe sur ses positions en dépit d'impressionnants défilés au début de l'année.
Malgré la baisse de la mobilisation le 1er mai, l'intersyndicale estime que cette journée a témoigné "d'un enracinement de la mobilisation et de la détermination des salariés, demandeurs d'emploi et retraités".
"Le gouvernement et le patronat auraient tort de les traiter par le déni et le mépris, alors que la crise, le chômage, les licenciements, les suppressions d'emploi et les politiques de fragilisation des services publics les percutent de plein fouet", écrit l'intersyndicale dans son appel.
Sur le front des grèves, la journée de mardi sera surtout marquée par un arrêt de travail de 24 heures - du lundi 25 mai à 20h00 au mercredi 27 mai à 08h00 - à la SNCF à l'appel de quatre syndicats (CGT, CFDT, Sud-Rail, Unsa).
Les cheminots veulent des garanties sur le maintien de l'emploi dans une période de restructuration et des mesures salariales.
A la RATP, seule la CGT a déposé un préavis de grève et le trafic des métros et des bus devrait être peu perturbé.
Dans la fonction publique, les syndicats ont invité les personnels à participer "massivement" à la journée de mobilisation. Une intersyndicale de l'enseignement supérieur a suivi cet appel, de même que des fédérations de La Poste, des impôts et du secteur de l'énergie.