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Le président et le journaliste : l'union fait la farce

Le dialogue indirect entre le journaliste de notre (très objectif) confrère "l'Union" et le président de la 2C2A a tourné à la farce lors du conseil de communauté de jeudi .Farce dans le sens de pièce de théâtre bouffonne (et parfois cruelle), car ces deux là n'en sont pas à se faire des petites plaisanteries . La preuve en est dans les mots utilisés dans le compte rendu publié dans le journal de ce jour : " contrevérités", "malhonnête", "travestir le logo.gifsens de l'article", "insultant", "manipulation", "manifestation paranoïaque", ...

Cette échange a pour origine les propos d'un délégué communautaire rapportés par l'Union avant le conseil de communauté de jeudi . voir l'article

Il émettait des critiques sur certains aspects du fonctionnement de la 2C2A . Lors du conseil de communauté, de nombreuses allusions ont été faites à ce sujet .

De là vient la réaction du journaliste, qui met en avant son droit à la critique et au commentaire qui n'est pas fait uniquement pour faire plaisir .

Le ton a monté vite car deux pouvoirs se sont trouvés opposés : le pouvoir légitime d'un élu et celui tout aussi légitime d'un rédacteur de presse .

Il semble que plusieurs faits objectifs ont rendu cette confrontation "explosive" (on n'est pas encore en Corse !) :

logo_2c2a.gifLes difficultés de la 2C2A, en particulier dans la gestion de Nocturnia . La situation financière délicate (déficit d'exploitation considérable) a obligé la nouvelle équipe dirigeante à prendre des mesures, et elle admet mal que l'on critique ses nouveaux projets .

L'Union a le monopole de la presse locale, et ses compte-rendus prennent pratiquement valeur de document officiel . Quand un article prend un angle particulier et un point de vue subjectif, il est mal vécu par les personnes dont il est question .

Nous n'avons ni la compétence, ni l'envie de donner raison à l'un plus qu'à l'autre . Mais les deux protagonistes ont besoin l'un de l'autre, et on peut parier que d'ici peu ce différent sera oublié .

Commentaires

  • Tout vaut mieux que la connivence!

    Même si le poil à gratter médiatique est parfois irritant, je le préfère de loin, à la connivence inavouée, à la docilité anesthésiante, à la complicité non-déclarée. Dans ces billets d'humeur, Bruno Testat, sait mettre du poivre(ou du sel, au choix!), de l'humour, beaucoup de pertinence et d'impertinence dans ses propos. Et c'est tant mieux.La presse locale a des rôles divers à jouer.Parmi ceux-là, le droit d'interpellation! Les élus locaux, et ceux de la 2C2A, disposent d'outils de communication. Qu'ils les utilisent donc pour faire mieux passer leurs messages.

  • Il l'y a pas assez de place pour mon commentaire, mais vous aurez mon point de vue complet à cette adresse :
    http://lavoixvouzinoise.over-blog.com/article-27218055.html

  • Suite au commentaire un tantinet paranoïaque m'accusant de "détournement le blog", qui a fait suite au fait que je laisse l'adresse de mon blog, pour éviter de polluer les commentaires de ce blog avec un commentaire trop long, je laisse donc mon commentaire long, complet et pas anonyme.
    Frédéric Courvoisier-Clément

    On assiste actuellement à une prolifération de polémiques concernant la gestion de la 2C2A par la nouvelle équipe et les nouveaux conseillers communautaires. Les articles dans l'Union et sur les différents blogs locaux se multiplient et sont le plus souvent, il faut bien l'avouer, assez pessimistes et négatifs. Las d'attendre un article exprimant un point de vue différent et plus optimiste sur l'actualité de notre communauté de communes, je me résous à m'en occuper au travers de ce Blog. Je suis bien conscient que l'impact médiatique ne sera évidemment pas le même, mais je reste décidé à donner un nouvel éclairage à ces sujets.



    Pour commencer, s'il y a bien une personne qui est gourmand de démocratie et de consultation, c'est bien votre serviteur. Pour moi il y a toujours plus d'idées dans deux têtes que dans une, et un homme vaut une voix. Je suis donc assez surpris d'entendre parler sans cesse de l'autoritarisme du Président de la 2C2A, que je n'ai pour le moment jamais ressentie. Certes, c'est un homme qui sait diriger et gérer ce type de structure, et qui de plus, défend assez vigoureusement ses convictions. N'est-ce pas après tout pour cela que l'on élit un Président ! Cependant, le travail des commissions et les arguments tenus en réunion de bureau, ont toujours été pris en compte et respectés.



    L'exemple de l'évolution du site Nocturnia est un exemple assez parlant. La commission Tourisme et Communication s'est réunie à cinq ou six reprises pour élaborer ce projet. Les discussions ont été animées, et chaque point a été étudié et défendu avec beaucoup de ferveur par les différents membres. La commission a voté à l'unanimité moins une voix, le projet et a demandé qu'il soit planifié sur cinq ans et voté globalement. Une réunion de bureau a suivi, où les membres du bureau ont confirmé, une fois de plus à l'unanimité moins une voix, la proposition de la commission. Nous en sommes donc à ce moment précis, à plus de 35 conseillers communautaires qui ont validé ce projet et la façon dont il sera présenté. Le jour du conseil communautaire, le Président propose à l'assemblée le projet voté en commission et validé en bureau. Il s'oppose, conformément au désir de la commission, au morcellement des propositions. Le vote a lieu et le conseil communautaire valide assez largement, plus des deux tiers, le projet d'évolution du site. Comment peut-on suite à cette procédure, qui s'inscrit dans un cheminement démocratique irréprochable, parler d'autoritarisme ! Les élus sont des adultes responsables. S'ils ne voulaient pas du parc à loups, ils avaient la possibilité de rejeter le projet en bloc, et ainsi renvoyer la commission Tourisme et Communication à ses travaux. En déplaise à une minorité, ils ne l'ont pas fait. Il faut à présent savoir reconnaître que rien ne leur a été imposé, et accepter leur décision.



    J'entends des arguments tels que, nous ne voulions pas du transfert de la compétence ordures ménagères et de l'achat de la collection d'outils de Brécy-Brières il y a plusieurs années, pourquoi en voudrions-nous à présent ? Je rappelle à toutes fins utiles, que l'actuel conseil communautaire n'est pas le même que celui des années précédentes. Les élections municipales de 2008 sont passées par là, pour le meilleur ou pour le pire. Nous n'avons heureusement pas à nous inscrire dans la continuité des travaux des anciens membres. Si nous sommes effectivement contraints d'assumer les mauvais choix politiques et financiers, comme Nocturnia ou les refus de transferts de compétences, rien ne nous obligent à persévérer dans l'erreur ou à rester les bras croisés à les regarder s'aggraver. Premièrement l'ancien conseil ne voulait pas de la collection d'outils de Brécy-Brières à 60000 euros et à préféré investir 5200000 euros dans Nocturnia. Pour moi ce furent deux erreurs, et je compte sur le nouveau conseil pour essayer d'atténuer le désastre financier de la seconde en ne commettant pas la première une fois de plus, et en l'utilisant comme outils de promotion du site dans un projet global planifié sur cinq ans, que je trouve personnellement bien "ficelé". Deuxièmement l'ancien conseil ne voulait pas du transfert de la compétence ordures ménagères. Pour moi c'était une colossale erreur qui a fait perdre des centaines de milliers d'euros de dotations et de frais de gestion aux contribuables de la communauté de commune. La voici réparée ! Rassurez-vous, je serai le premier à admettre mon erreur si le bilan de ce transfert s'avérer négatif dans cinq ans, mais je n'ai guère de craintes à ce sujet.



    Toujours en ce qui concerne les ordures ménagères, un débat acharné a eu lieu sur le financement. Il a abouti à une redevance "dégressive" pour les particuliers et une redevance pour les professionnels et les collectivités, auxquelles je tenais beaucoup pour plus d'équité entre les usagers et pour ne pas trop pénaliser les familles nombreuses. Certains perdront, d'autres gagnerons, mais le transfert se fait sans surcoût exceptionnel, et avec une solution qui, quoiqu'on en dise, est la plus honnête et la plus juste. Le prochain travail de la commission environnement sera d'établir le "règlement de service" et le "schéma de collecte". En fait, ce sont les documents qui déterminent, le type de ramassage, la fréquence, les modalités, etc ... Je suis personnellement pour le tri sélectif avec ramassage en porte à porte, et également pour la mise en place d'outils d'incitation au tri. La commercialisation par la 2C2A de sacs, ou de vignettes à coller sur les sacs, me semble un moyen rapide et peu onéreux d'inciter l'usager au tri. Le principe est de faire payer une part de la redevance aux usagers en fonction de la quantité de déchets effectivement jetés, en incluant une part du coût dans le prix des sacs ou des vignettes. Le camion ne ramassant évidemment que les sacs identifiés. Le ramassage au poids, me paraît bien trop lourd et coûteux à mettre en place, et je crains qu'il ne génère beaucoup de décharges sauvages, de mauvais comportements et de conflits de voisinage. De plus, je pense que nous n'avons pas besoin de mesures si précises des quantités de déchets rejetées par chacun, car nous n'avons rien à gagner à trop individualiser ce type de "service public", sauf à renforcer le sentiment de "chacun pour soi" grandissant, et à déliter le lien communautaire.



    Pour terminer ce tour d'horizon des grands thèmes abordés depuis le printemps 2008, la gestion assez brouillonne et conflictuelle de la relation entre la 2C2A et les acteurs du tourisme et de la "démarche Pays", me semble pour le moment le seul point noir de ce début de mandat. Les choses ne me paraissent pas bien engagées entre les différents protagonistes, et je crains que, si la situation n'évolue pas, nous perdions le bénéfice de travaux depuis longtemps engagés. Moins impliqué dans ce dossier, je compte cependant sur l'ensemble des conseillers communautaires pour rappeler aux différentes parties, qu'il est dans l'intérêt de tous que les choses avancent dans ces domaines extrêmement importants pour le développement de notre image et de notre territoire. Nous serions tous perdants si les liens tissés entre les élus et les acteurs locaux venaient à se rompre.



    Pour conclure, je pense donc que les polémiques doivent s'apaiser pour laisser la place à des critiques plus constructives. Laissons les nouveaux élus travailler, tout en restant vigilants, et donnons une véritable chance à cet outil extraordinaire de développement de projets, qu'est la 2C2A. Soyons optimistes et entreprenants pour faire vivre nos villes et nos cantons. Nous avons des atouts importants à mettre en avant, et des hommes de conviction et de qualité à fédérer, si nous souhaitons voir s'épanouir notre territoire.

  • Bravo pour cette appréciation à la fois neutre, didactique et clairvoyante.

    Dans ce débat, sur lequel je peux de moins en moins être "très objectif" (ironie ou pas, j'ai renoncé à comprendre, mais ça stimule mes neurones, c'est déjà ça), je suis à peu près sur "la ligne Coistia".

    Si j'osais, c'est aussi celle du président de la République, qui déclarait (ça ne mange pas de pain) préférer "l'excès de caricature à l'absence de caricature".

    Bien des journalistes usent de leur "légitimité" (plus discutable à mon avis que celles des élus, si je peux risquer une confidence masochiste) sans mesure, avec un côté "tête-à-claque" intouchable que j'essaie d'éviter (si, si !) avec plus ou moins de succès, je vous laisse seuls juges.
    Mais les baîllonner me paraît encore plus grave.

    Là où j'entre en dissidence avec "la ligne Coistia", c'est que les quelques billets de Bruno Testa à la une de mon quotidien préféré (ou presque) que j'ai pu lire m'ont justement parus assez puants de démagogie. Reprocher aux élus de ne pas passer Noël avec les pauvres, par exemple, pose la question de sa réaction dans le cas contraire : n'aurait-il pas crié à la mise en scène ?

    A ceci s'ajoute qu'il ne rencontre jamais, à ma connaissance, les personnes dont il parle. Le petit journaliste de locale, lui, est aux premières loges pour venir se faire prendre par le colbac (je redonne l'adresse ?).

    Mais même si je suis farouchement opposé à son avis, je me battrais pour qu'il puisse l'exprimer. Lui, ou un autre.

    Bref, je continuerai à relater l'actualité de la 2C2A (j'y vais vendredi, et sans trousse de pharmacie!) en espérant que la caricature aura vécu : un débat peut être constructif, je le maintiens. C'est en donnant un tour personnel à l'affaire que le président a créé la farce, dont je me serais aisément passé.

    Par ailleurs, bravo pour ce blog, un autre son de cloche essentiel en démocratie, qui ne se contente pas de l'organe monopolistique au sein duquel je ne serai pas éternel, mais les polémiques peut-être.

    Bien à vous

    JB

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