Chasser la droite
Certains se posent cette question, et
doutent que les choses changent vraiment
après les élections. Les promesses électorales
sont trop souvent oubliées, donnant des
arguments à ceux qui mettent tous les politiques
dans le même panier. Il suffit de se souvenir de
ce président élu une première fois pour
combattre la fracture sociale, et une deuxième
fois pour rassembler les Français contre le
fanatisme et le racisme de l’extrême droite :
résultat au bout de 12 ans, la pauvreté et
l’exclusion progressent en France, et des
thèmes du Front National se trouvent repris par
le candidat de l’UMP.
Pourtant, voici déjà une bonne raison de
voter : battre cette droite qui aura toujours
comme objectif de maintenir un système
« libéral » ou la première des libertés est la
possibilité de s’enrichir encore plus quand on
est déjà millionnaire.
Défendre nos valeurs
Car nos choix, comme nous l’avons
souvent répété dans ce journal, sont autres
.Nous sommes pour une société solidaire, qui
pense en premier aux plus faibles et aux plus
démunis. Il y en a marre du discours :
« Travaillez d’abord, on partagera après ». On
l’entend depuis 1945, et il ne semble pas que la
France reste encore un pays ruiné ou à
reconstruire.
Nos choix sont aussi pour l’arrêt de cette
course à la croissance. Ce que l’on voit se
développer, ce sont de manière évidente les
conséquences négatives de cette fuite en
avant : pollution, dérèglement climatique,
épuisement des ressources de la planète,
accroissement des inégalités entre les pays du
nord et les pays du sud,…
Voici une autre raison de voter :
exprimer l’importance de valeurs auxquelles
nous sommes attachés.
Exprimer nos choix
La constitution de la 5ème République nous
oblige à exprimer ces choix plus au travers d’une
personne qu’en validant un programme. On
voudrait nous enfermer dans un autre piège, celui
du vote utile. Qu’une partie de la gauche soit
social-démocrate et s’accommode du système
productiviste et libéral, c’est son droit. Mais le
minimum en démocratie est que chacun puisse
exprimer son point de vue.
On ne peut réunir que ce qui existe et que
l’on respecte : il est certain que l’absence de
représentation du courant anti-libéral et écologique
affaiblirait la Gauche toute entière. Il est en effet
illusoire de croire que « le peuple de gauche » se
retrouverait dès le premier tour dans les choix de
la candidate du PS.
Pour se qualifier au deuxième tour, elle doit
compter sur ses capacités à convaincre, sur ses
idées, un nombre significatif d’électeurs : c’est
seulement alors qu’elle pourra créer une
dynamique, et espérer représenter l’union contre la
droite.
Et deux bonnes raisons de voter: au premier
tour pour choisir, au deuxième pour éliminer.
Exercer son droit de vote
Nous regrettons qu’il n’y ait pas une
personnalité unique pour incarner le courant « antilibéral
». L’histoire des différents mouvements qui
le composent explique en grande partie ce fait : on
n’efface pas si vite des années de divergences et
de débats.
Notre groupe Ecologie –Solidarité est luimême
multiple, et il ne veut pas imposer une
consigne de vote unique. Selon ses priorités, et
selon l’image qu’il se fera du candidat (ou de la
candidate), chacun pourra s’exprimer.
A divers titres et à différents niveaux, O.
Besancenot, J. Bové, M-G. Buffet ou D. Voynet
(par ordre alphabétique) représentent nos valeurs.
4 bulletins faisant un vote nul, il faudra sélectionner
un nom ; nous vous encourageons à choisir celui
dont vous vous sentez le plus proche pour ce vote
du 22 avril.
L’AN VERT