Jean-Paul II est mort. L’An Vert n’apporte pas là
une révélation exceptionnelle.
Certains voudraient faire de ce pape un saint, ce
qui franchement ne nous gène en aucune façon. Mais
pour valider sa Sainteté, il faudrait lui attribuer 2
miracles.
Une religieuse déclare avoir vu disparaître les
signes de sa maladie de Parkinson. On se réjouit de voir
sa santé s’améliorer. Quant à attribuer cette évolution à
l’intervention miraculeuse de Jean-Paul II, c’est une autre
histoire.
Des guérisons inexpliquées, il s’en produit des
centaines chaque année, peut-être même des milliers. La
médecine est loin de maîtriser les causes de toutes les
maladies, ainsi que les raisons de leur guérison.
Ceux qui possèdent la foi ont le droit de croire
aux miracles. Mais il n’est pas de bonne guerre de
s’attribuer l’inexplicable, au risque de culpabiliser les
malades qui ne guérissent pas (ainsi que leur famille).
Tant qu’à posséder des pouvoirs miraculeux,
j’aurais préféré que Jean-Paul II fasse disparaître tous les
cas de maladie de Parkinson (ou tous les cas de sida),
cela aurait été plus juste.
Et j’avoue que, dans ce cas, j’aurais moi-même
été fortement troublé.
Jean-Luc LAMBERT