La préfecture publie les chiffres de l'intervention financière de l'Etat dans les Ardennes.
Vous pourrez lire ces chiffres et les commentaires du préfet sur le site de la préfecture.
Nous n'allons pas commenter ces données dans leur totalité. On remarque que le Préfet se réjouit d'être le premier employeur des Ardennes, avec " des agents de la fonction publique qui contribuent, avec leur famille, au développement de l'économie locale".
Il faut donc bien admettre que la politique gouvernementale actuelle, qui supprime un poste sur deux de fonctionnaires partant à la retraite, contribue au déclin de l'économie locale: c'est un choix politique particulièrement dogmatique, que même le président de la Cour des Comptes critique.
Parmi les chiffres à méditer, il y a celui des recettes : elles se montent à environ 559 millions d'euros pour 2008.
La TVA représente plus de la moitié de cette somme : 283 millions d'euros. Cette proportion est en hausse depuis 2006, et vient donc de franchir la barre des 50%.
L'impôt sur le revenu et celui sur la fortune apportent à eux deux 114,6 millions d'euros dans le département, très loin derrière la TVA.
Ce déséquilibre entre les impôts indirects et les impôts directs est une marque forte d'un choix politique et social.
Un impôt indirect comme la TVA est payé par tous, et au même taux : c'est l'imposition la plus injuste, pour lequel le pauvre et le riche payent la même somme pour un achat donné.
L'imposition directe est plus juste, malgré des dispositions comme le bouclier fiscal. En principe, les gros revenus payent plus que les petits revenus.
La balance entre les deux impositions est un signe très représentatif des choix faits par nos élus : Ici les chiffres sont clairs, dans les Ardennes, nos représentants de la majorité présidentielle préfèrent faire payer les pauvres que les riches C'est leur choix, ils n'ont pas à s'en cacher, même s'il n'y a pas de quoi être fier.