Extrait de "politis".fr
Le Québec vit la plus grande grève estudiantine de son histoire, entachée depuis quelques jours de violences à cause d’une loi « spéciale » votée pour casser la mobilisation. Le récit de Martine Desjardins, présidente d’une association étudiante, à la veille d’une grande manifestation.
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Certains parlent d’un « printemps érable », que pensez-vous de cette expression ?
C’est un qualificatif qu’on utilise, comme un clin d’œil à l’ouverture de notre mouvement. La grève a été lancée par les organisations étudiantes contre l’augmentation des frais d’inscription. Mais nous sentons un ras-le-bol plus général contre le gouvernement libéral actuel, qui fait peser le fardeau sur les individus plutôt que sur la collectivité. Nous sommes face à un gouvernement qui présente des budgets ultralibéraux sans aucune concertation. Il poursuit l’objectif d’un déficit zéro en s’en prenant au système de santé : une taxe de 200 dollars annuels pour tous les citoyens sans distinction a été récemment instaurée.
Les gens de tout horizon nous ont rejoints pour demander un changement de politique. Ce n’est plus aujourd’hui la question des frais de scolarité qui se pose, mais celle d’un choix de société.
Il y a aussi depuis vendredi une importante mobilisation contre la loi spéciale. Une requête en nullité a été déposée, avec l’aide spontanée de près de 500 avocats. Une pétition a recueilli 170 000 signatures sur le net en l’espace de 48 h et beaucoup de gens outrés nous ont rejoints dans les rues contre ce texte liberticide.
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