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  • Enfants yézidis l'horreur continue en Irak

    Publié le 30.07.2020.par Amnesty International

    Après avoir été enlevés, torturés, violés et forcés au combat par le groupe armé État islamique (EI), près de 2 000 enfants yézidis sont rentrés dans leur famille, en Irak. Beaucoup souffrent de graves troubles de santé mentale ou de handicaps physiques, de déscolarisation, et sont privés de leurs droits fondamentaux. D’autres enfants, nés des viols des combattants de l’EI, sont séparés de leur mère. 

    Tous les enfants ont droit à la santé, à l'éducation, à une identité légale et à l'unité familiale sans discrimination. Les autorités irakiennes, avec l'aide de la communauté internationale, doivent garantir les droits des enfants yézidis survivants de l’EI.

    « Ils m’ont obligé à me battre. Soit je le faisais, soit je mourais. Je n’avais pas d’autre choix » raconte Sahir*, recruté de force à l’âge de 15 ans. Comme lui, des centaines d’enfants yézidis ont été enlevés en Irak entre 2014 et 2017 par l’organisation État Islamique. Ils ont été affamés, torturés, violés ou forcés à se battre. La plupart ont subi une propagande intense, un endoctrinement et un entraînement militaire. Le but de l’EI était clair : effacer délibérément leur ancienne identité, leur langue et leur nom.  

    Malheureusement, leur retour dans leur communauté n'a pas marqué la fin de leur supplice selon les conclusions de notre dernier rapport sur le sort des enfants yézidis rescapés de l’EI. Entre février et juillet 2020, grâce à votre soutien, nos chercheurs ont pu enquêter sur le terrain, rencontrer et interroger une centaine de personnes dont des enfants survivants, des mères d’enfants nés de viols et des psychothérapeutes. 

    Leur constat est sans appel : la plupart des enfants survivants de l’EI qui ont regagné leur famille restent confrontés à d’importantes difficultés. Ils souffrent de nombreux problèmes de santé physique et mentale, liés au conflit, à leur captivité et aux violences dont ils ont été victimes ou témoins, et la réponse des autorités nationales reste insuffisante. 

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  • Rapport Chilcot : l’intervention britannique en Irak en 2003 plus que controversée

     

     

    Darío (Mexique), publié dans El Imparcial de México

    « Nous avons conclu que le Royaume-Uni avait décidé de se joindre à l’invasion de l’Irak avant que toutes les alternatives pacifiques pour obtenir le désarmement du pays ne soient épuisées. L’action militaire n’était pas inévitable à l’époque »John Chilcot, président de la commission chargée d’enquêter sur l’intervention britannique lors de la guerre en Irak.

  • Irak : les attentats se multiplient

    Communiqué d'Amnesty International le 18/05/2016

    Les attentats à l'explosif qui ont eu lieu à Bagdad le 17 mai ont fait, selon les médias, au moins 63 morts et 90 blessés. Ce sont les derniers en date d'une série d'attaques meurtrières qui ont frappé le pays au cours de la semaine écoulée.

    Les attentats à l'explosif qui ont eu lieu à Bagdad le 17 mai ont fait, selon les médias, au moins 63 morts et 90 blessés. Ce sont les derniers en date d'une série d'attaques meurtrières qui ont frappé le pays au cours de la semaine écoulée.

    Le nombre de victimes de ce type d'attaques, dont la plupart sont des civils, n'a cessé de croître au cours de la dernière semaine. 

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  • Irak : un nettoyage ethnique est en cours

    Communiqué d'Amnesty International

    Des éléments récemment découverts par Amnesty International indiquent que des membres du groupe armé qui se fait appeler État islamique (EI) ont lancé une campagne systématique de nettoyage ethnique dans le nord de l'Irak, commettant des crimes de guerre, notamment des enlèvements et exécutions sommaires de masse, contre les minorités ethniques et religieuses.

    Parmi les minorités ethniques et religieuses prises pour cible dans le nord de l'Irak se trouvent les chrétiens assyriens, les chiites turkmènes et shabaks, les yézidis, les kakaïs et les mandéens sabéens. De nombreux Arabes et musulmans sunnites qui s'opposent, ou sont soupçonnés de s'opposer, à l'EI ont aussi été visés par ce qui semble être des attaques de représailles.

    Un nouveau document, Ethnic cleansing on historic scale: the Islamic State’s systematic targeting of minorities in northern Iraq, présente des témoignages glaçants de personnes ayant survécu à des massacres.

    MASSACRES ET ENLÈVEMENTS

    Certains de ces récits décrivent la manière dont des dizaines d'hommes et de garçons de la région de Sinjar, dans le nord de l'Irak, ont été rassemblés par des combattants de l'État islamique, entassés dans des pick-up et conduits à l'extérieur de leur village pour être massacrés en groupe ou abattus individuellement. Des centaines de femmes et d'enfants, peut-être même des milliers, ainsi que des dizaines d'hommes appartenant à la minorité yézidie ont également été enlevés depuis que l'EI a pris le contrôle de cette zone.

    Les massacres et les enlèvements auxquels procède l'État islamique prouvent une nouvelle fois qu'une vague de nettoyage ethnique visant les minorités balaye le nord de l'Irak.

    Nous avons rassemblé des éléments prouvant que plusieurs massacres ont eu lieu dans la région de Sinjar en août. Deux des épisodes les plus sanglants sont survenus quand des combattants de l'EI ont lancé un raid sur les villages de Qiniyeh, le 3 août, et de Kocho, le 15. Pour ces deux seuls villages, le nombre de tués atteint plusieurs centaines. Dans les deux cas, des groupes d'hommes et d'adolescents, dont certains d'à peine 12 ans, ont été capturés par des activistes de l'EI, emmenés et abattus.

    LES VICTIMES PRISES AU HASARD

    « Il n'y avait pas d'ordre particulier, ils [les membres de l'EI] ont juste rempli les véhicules au hasard », nous a expliqué un survivant du massacre de Kocho.

    Saïd, qui a échappé de justesse à la mort avec son frère Khaled, a reçu cinq balles. Trois dans le genou gauche, une dans la hanche et une dans l'épaule. Ils ont perdu sept frères dans le massacre. Un autre survivant, Salem, qui a réussi à se cacher et à survivre près du lieu du carnage pendant 12 jours, nous a décrit  l'horreur d'entendre les cris de douleur des autres blessés.

    « Certains ne pouvaient pas bouger et n'ont pas pu se sauver. Ils sont restés allongés là, à attendre la mort en souffrant atrocement. Ils ont eu une mort horrible. J'ai réussi à me traîner à l'écart et j'ai été sauvé par un voisin musulman. Il a risqué sa vie pour me sauver. C'est plus qu'un frère pour moi. Pendant 12 jours, il m'a apporté à manger et à boire toutes les nuits. Je ne pouvais pas marcher et n'avais aucune chance de pouvoir m'enfuir et ça devenait de plus en plus dangereux pour lui de me garder là », a-t-il expliqué.

    Il a par la suite réussi à fuir à dos d'âne dans les montagnes, puis vers les zones contrôlées par le Gouvernement régional du Kurdistan.

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    UNE POPULATION TERRORISÉE

    Les massacres et les enlèvements ont réussi à terroriser la totalité de la population du nord de l'Irak, poussant des milliers de personnes à fuir pour sauver leur vie.

    On ignore toujours le sort réservé à la plupart des centaines de yézidis enlevés et maintenus captifs par l'État islamique. Nombre des personnes retenues par l'EI ont été menacées de viol ou d'agression sexuelle ou ont subi des pressions visant à les obliger à se convertir à l'islam. Dans certains cas, des familles entières ont été enlevées.

    Un homme qui a fourni à Amnesty International une liste sur laquelle figuraient les noms de 45 de ses proches, uniquement des femmes et des enfants, a indiqué : « On a des nouvelles de certains d'entre eux, mais les autres ont disparu et on ne sait pas s'ils sont morts ou vivants ni ce qui leur est arrivé. »

    La population du nord de l'Irak mérite de vivre libre de toute persécution sans avoir à craindre sans arrêt pour sa vie. Les donneurs d'ordre, les exécutants et les complices de ces crimes de guerre doivent être appréhendés et traduits en justice.

    Depuis qu'ils ont pris le contrôle de Mossoul, le 10 juin, les activistes de l'EI ont aussi systématiquement détruit ou endommagé des lieux de culte autres que ceux de l'islam sunnite, y compris des mosquées et des temples chiites.

  • Terroristes, les bons et les mauvais.

    Coller l'étiquette "terroriste" à une personne ou à une organisation revient à la discréditer, ou du moins à tenter de le faire, aux yeux de l'opinion publique.

    Il serait ainsi aisé de distinguer les bons et les méchants dans la multitude et la complexité des conflits qui se déroule sur la planète.

    Il est pourtant évident aux yeux de l'Histoire que les terroristes d'un jour sont souvent les interlocuteurs voire les libérateurs du lendemain.

    Le cas le plus connu est celui des résistants français de la période 1940 1944, terroristes pour l'occupant allemand et pour le gouvernement de Vichy, qui sont depuis la Libération salués comme des héros.

    Plus récemment, l'OLP en Palestine est passée du statut d'organisation terroriste à celui de partenaire de négociation de paix à Camp David notamment.

    Cette semaine, la France et l'Europe ont décidé d’envoyer des armes aux combattants kurdes d'Irak. Ceux-ci livrent une bataille acharnée contre les fanatiques de l’État Islamique au Levant. Ces derniers qui ont perpétré des massacres dans les territoires passés sous leur contrôle sont devenus l'ennemi principal. Et les Kurdes deviennent de fait les alliés de l'occident, représentant le bras armé de l'Amérique et de l'Europe dans cette zone très troublée, où les États tombent en déliquescence.

    Or, parmi les combattants kurdes se trouvent ceux du PKK, qui regroupent les opposants kurdes sur le territoire turc.

    Il y a quelques mois, la police française menait une opération contre des membres du PKK se trouvant en France. Ce groupe est actif au sein de la communauté immigré d'origine kurde, mais n'a jamais commis d'attentat sur le sol français.

    Et aujourd'hui, la France envoie de toute urgence des armes aux combattants kurdes pour palier à l'effondrement de l'Etat irakien (merci à G. Bush et C. Powell).

    Les simplifications des politiciens et des médias, qui adorent mettre les gens et les organisations dans des cases toutes faites ne peuvent correspondre à des réalités toujours complexes, mais qui demandent un peu de temps et d'analyse pour être comprises et pour y amener des réponses adaptées.

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    Combattants kurdes

  • Irak : les civils doivent être protégés après la prise de Mossoul par les insurgés

     Communiqué d'Amnesty International

    La prise de Mossoul par des groupes d'opposition armés est une évolution profondément inquiétante, qui a de graves conséquences pour les droits humains en Irak.

    Les civils se trouvant au milieu des combats dans la ville irakienne de Mossoul doivent être protégés à tout prix et pouvoir quitter la zone de conflit en toute sécurité. Environ 500 000 personnes ont été forcées à fuir leur domicile dans ce secteur. 

    Les deux camps doivent veiller à ce que les civils ne paient pas le tribut le plus élevé à ces violences, à l'heure où les combats se poursuivent pour le contrôle de la ville.

    Il faut à tout prix éviter un  deuxième Fallouja 

    Les autorités irakiennes ont annoncé mardi 10 juin que les forces de sécurité avaient perdu le contrôle de Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays. Celle-ci est tombée aux mains de groupes d'opposition armés appartenant à l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), après des affrontements armés les 7 et 8 juin. 

    Les violences récentes ont déjà forcé près d'un demi-million de personnes à fuir Mossoul et les alentours pour gagner des régions voisines, selon des chiffres rendus publics par l'Organisation Internationale pour les Migrations le 10 juin. 

    Mossoul est la deuxième ville prise par des groupes armés appartenant à l'EIIL au cours des six derniers mois, après que les forces de sécurité irakiennes ont été forcées à se retirer de Fallouja, dans le gouvernorat d'Anbar, en janvier. 

    À Anbar, les combats auraient mené au déplacement de près d'un demi million d'Irakiens depuis janvier et causé quelque 5 520 décès de civils. 

    Il ne fait aucun doute que le conflit à Mossoul aggravera les souffrances des Irakiens. Les groupes armés de l'EIIL et les forces irakiennes de sécurité ne doivent pas faire subir aux habitants de cette ville les mêmes violences que ceux de Fallouja ont connues, et ils ne doivent pas empêcher les civils de fuir la zone.

    Les personnes déplacées et les réfugiés ont besoin d’aide 

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    Fallouja a fait l'objet de bombardements aveugles de la part des forces gouvernementales ces six derniers mois ; des hôpitaux et des zones résidentielles ont notamment été touchés. 

    L'EIIL a revendiqué plusieurs attentats à la voiture piégée dans d'autres régions d'Irak en représailles aux attaques du gouvernement. 

    Le gouvernement régional du Kurdistan et les pays voisins doivent proposer un refuge aux civils fuyant le conflit.La communauté internationale doit par ailleurs apporter son aide afin de répondre aux besoins humanitaires des personnes déplacées par ces violences. 

    Les affrontements ayant lieu à Mossoul surviennent au beau milieu de négociations portant sur la formation d'un nouveau gouvernement, quelques semaines après que la Haute commission électorale indépendante d'Irak a annoncé les résultats des élections législatives d'avril. 

    Selon certaines informations rendues publiques mercredi 11 juin, les forces de l'EIIL ont pris le contrôle de la ville de Tikrit, à environ 150 km au nord de Bagdad

     

  • Mission accomplie ?

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    Dessin du Canard Enchaîné