La Poste et l'État doivent signer ce jour un nouveau contrat de service public . Il s'agit de définir les devoirs des deux partenaires, en attendant la libéralisation totale de la distribution du courrier ( en 2012) . D'ici là, le capital de La Poste aura sûrement été ouvert au privé, afin de "préparer" l'entreprise à cette nouvelle donne .
Le contrat prévoit que La Poste doit être accessible pour 90 % de la population (moins de 5 kilomètres et moins de 20 minutes) . C'est à dire que 10% de la population peut dépasser ces chiffres, sans distance ou temps d'accès minimum . Pour les 290 000 habitants des Ardennes, cela représente 29 000 personnes . Il n'est pas difficile de comprendre que les zones défavorisées seront les campagnes les moins peuplées, car moins rentables . En plus, la notion d'accès ne se limite pas aux bureaux de poste ; un simple point poste (dans un commerce) sera comptabilisé comme service public !
On a donc intérêt à se montrer vigilant de ce côté là, surtout qu'il ne s'agit que d'une étape vers la libéralisation . Quand la concurrence fera se concentrer l'attention sur les secteurs rentables, que va-t-il se passer chez nous en Argonne ? Mais puisqu'on nous dit de rester optimiste, on va supposer que la libéralisation du courrier apportera plein de services nouveaux et efficaces pour tous.