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Mort de Catherine Ribeiro, étoile filante de la chanson

Extraits de l'article de Marie-José Sirach pour l'Humanité

« J’ai appris mon enfance, face aux fumées d’usines, par les chemins des grèves empruntés par mon père » chante rageusement cette fille d’ouvrier portugais née dans la banlieue lyonnaise en 1941.

Ce sont les hasards de la vie et des rencontres qui lui font croiser la route de Patrice Moullet, qui deviendra son compagnon. Ils se rencontrent en 1963 sur le tournage des Carabiniers, de Jean-Luc Godard. Entre 1963 et 1993, elle jouera dans quatre films. Ce sera tout pour le cinéma.

En revanche, elle écrit déjà des poèmes, des chansons que Patrice Moullet va mettre en musique. Au printemps 1968, alors que le pays est en ébullition. Catherine Ribeiro tente de mettre fin à ses jours comme si elle voulait définitivement tourner la page de cette époque.

De 1969 à 1980, elle a la révolte au bout de langue. Ses mots sont affûtés comme des lames. « Je ne suis pas une femme d’un parti, disait-elle, mais une femme qui lutte contre toutes les atteintes à la liberté dans le monde, où qu’elles se produisent. Et je lutterai jusqu’à mon dernier souffle ». Pendant cette décennie giscardienne, elle va réaliser avec le groupe Alpes une dizaine d’albums et enregistrer de très nombreux 45 tours.

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