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Au Soudan, la population confrontée à des horreurs inimaginables

Extraits de l'article d'Amnesty International publié le 03.08.2023

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à un violent conflit opposant les deux principales forces armées du pays. Attaques délibérées et aveugles, pillages systématiques, violences sexuelles… Nous publions un nouveau rapport pour dénoncer l’ampleur des violations et des crimes de guerre commis à travers le pays.

Partout au Soudan, les civil·es sont confrontés chaque jour à une horreur inimaginable. Alors qu’une lutte acharnée opposent les Forces d’appui rapide (RSF) et les forces armées soudanaises (SAF) pour le contrôle du territoire depuis le 15 avril 2023, nous dénonçons les atteintes massives aux droits humains commises contre la population civile. 

Les deux principales forces armées du pays qui s’opposent, mènent des attaques aveugles et délibérées contre des civils. Ils n’hésitent pas à cibler des bâtiments publics (hôpitaux, églises…), des infrastructures humanitaires et se livrent à des pillages.  

Des gens sont tués chez eux ou alors qu’ils cherchent désespérément de la nourriture, de l’eau et des médicaments. Ils sont pris entre deux feux quand ils s’enfuient, et abattus délibérément lors d’attaques ciblées.  

Des dizaines de femmes et de filles n’ayant parfois pas plus de 12 ans ont été violées et soumises à d’autres formes de violence sexuelle par des belligérants des deux camps. Il n’y a pas d’endroit sûr.  

 

Les RSF et les SAF, ainsi que les groupes armés qui leur sont affiliés, doivent cesser de cibler des civil·es et doivent garantir la sécurité de ceux qui partent pour échapper à la violence. Des mesures urgentes doivent en outre être prises pour garantir la justice et pour que les victimes obtiennent réparation. 

Contexte

Depuis le 15 avril 2023, les SAF (dirigées par le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al Burhan) et les forces paramilitaires des RSF (dirigées par le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti) s’affrontent pour le contrôle du Soudan. En savoir plus.

Compte tenu de l’ampleur des combats et de l’organisation des deux camps, il s’agit d’un conflit armé non international au regard des Conventions de Genève. Dès lors, les affrontements entre les deux parties sont régis par le droit international humanitaire, qui vise à protéger les civil·es et les autres non-combattants lors de conflits armés, et par le droit international relatif aux droits humains, qui continue de s’appliquer.

Certaines graves violations de ces règles constituent des crimes de guerre, pour lesquels la responsabilité pénale individuelle de soldats et de commandants peut être engagée.(

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