Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Comment l'Union européenne tente de se débarrasser des réfugiés

 Communiqué d'Amnesty International le 07/03/2016

SOMMET UE-TURQUIE. On l’avait compris au mois de décembre 2015 lors de la signature d’un accord avec la 225711_a_syrian_refugee_reacts_as_he_waits_behind_border_fences_to_cross_into_turkey_at_akcakale_border_gate_in_sanliurfa_province_turkey.jpgTurquie, l’UE cherche à faire de ce pays son garde-frontière pour empêcher les réfugiés de rejoindre l’Union européenne. Le Sommet de ce lundi est une nouvelle étape dans cette fuite en avant où la protection des réfugiés passe au second rang, très loin derrière cette frénésie de fermeture des frontières.

La Turquie serait un « pays sûr »

Pour réussir leur plan, les responsables européens doivent décider que la Turquie est un pays sûr pour les réfugiés. Une idée absurde et déconnectée de la réalité dans ce pays

- Des réfugiés ont été purement et simplement renvoyés en Syrie et continuent de l’être

- Les forces de sécurité turques ont même tiré sur des Syriens qui tentaient de se mettre à l’abri sur le territoire turc.

- Des milliers de réfugiés Syriens vivent dans des conditions terribles, sans aide, soutien ni aucune perspective de protection ;

- Des centaines de milliers d’enfants Syriens n’ont accès à aucune éducation.

- Les autres réfugiés subissent les mêmes conditions de vie que les Syriens mais en plus vivent dans une « zone grise juridique », leur demande d’asile n’étant pas du tout examinée.

Lire aussi : les projets inquiétants de l'UE et de la Turquie

3 milliards d’euros pour la Turquie mais ….

A la fin de l’année 2015, l’UE a acté le principe de verser 3 milliards d’euros à la Turquie en contrepartie de sa coopération pour « endiguer  les flux migratoires » vers l’UE.

Un telle somme d’argent ne peut pas être versée sans être assorties de deux garanties :

- l’assurance que l’argent sera réellement utilisé pour améliorer le sort des réfugiés en Turquie ; 

- la cessation immédiate des violations des droits humains que commettent les autorités turques.

La Turquie, premier pays de refuge au monde

La Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde : 3 millions.

Des dizaines de milliers de personnes fuient les violences en Syrie et se cherchent à franchir la frontière de la Turquie pour se mettre à l’abri.

Selon, l’Agence des Nations-unies pour les réfugiés, 91% des personnes qui traversent  la mer Egée (entre la Grèce et la Turquie) depuis le début de 2016 viennent de – Syrie,- - Afghanistan, - Irak. 

Il n’y a aucun doute que ces personnes ont besoin d’être protégés.

L’Europe a un devoir absolu de protéger les réfugiés. Elle doit le faire notamment en s’engageant résolument, compte tenu de l’urgence, à réinstaller des réfugiés sur son territoire. 

davutoglu-la-turquie-ne-supportera-pas-seule-tout-le-fardeau-de-l-accueil-des-refugies-syriens.jpg

Les commentaires sont fermés.