Pour certains candidats potentiels, l'obstacle principal à franchir est le dépôt des 500 signatures au conseil constitutionnel. Eva Joly vient de d'effectuer cette démarche, mais les Verts sont loin d'avoir résolu leurs problèmes.
La candidature d'Eva Joly est fragile depuis le début, par la compétition avec Nicolas Hulot qui n'a pas débouché sur une réconciliation et un combat commun, également par l'attitude de certains, tel Daniel Cohn-Bendit qui ont mis en cause la pertinence même d'une candidature.
Les sondages sont ce qu'ils sont, mais ils donnent tous un score très faible à la candidate des Verts, sans aucune dynamique positive.
Noël Mamère a déclaré il y a quelques jours : "Quel est vraiment l’intérêt que nous avons à être présents à l’élection présidentielle si, d’une part, nous restons encalminés dans ces sondages qui ne sont pas bons – il faut le reconnaître et le dire – et si en restant dans la compétition, nous contribuerions à affaiblir le candidat du PS ".
A la date d'aujourd'hui, certains parmi les militants et sympathisants semblent avoir déjà passé l'étape présidentielle et penser surtout aux élections législatives suivantes. Mais même dans cette perspective, ni le retrait ni le maintient ne semblent une bonne solution.
Il est probablement trop tard pour renoncer, mais comment gérer la suite si les résultats confirment un mauvais score. Eva Joly semble bien décidée à poursuivre, mais il semble bien que l'hypothèse d'un retrait ne soit pas abandonnée par la direction du parti.
Politis donne cette analyse dans un article sur ce sujet :
« C’était une interrogation face à une situation de crise dont on n’arrive pas à se sortir », explique le maire de Bègles à Politis.fr. Car sur le terrain, la faiblesse de la candidature écologiste compromet même l’accord PS-EELV, conclut le 15 novembre, qui laissait le champ libre aux Verts dans plus de 60 circonscriptions pour les législatives . Des candidats socialistes dissidents se sont maintenus dans plusieurs circonscriptions, comme à Lyon (1er circonscription du Rhône), où Philippe Meirieu (EELV) devra finalement affronter Thierry Braillard, dauphin du maire socialiste Gérard Collomb. Comment imaginer aussi que l’accord ne soit pas détricoté suite à une débâcle annoncée le 22 avril prochain, alors que le Front de gauche s’est fait une place d’incontournable à gauche.