L'église de scientologie vient de voir confirmer par la cour d'appel sa condamnation pour "escroquerie en bande organisée"
Il ne s'agissait pas de savoir si cette association pouvait être considérée comme une église ou pas : depuis la loi de 1905, l'état français ne prend pas position sur ces questions. La foi appartient au domaine privé de chacun, et les religions sont libres de s'organiser. Elles doivent cependant respecter les lois, comme toutes les personnes physiques ou morales.
La scientologie est condamnée pour des faits précis, que la justice qualifie d'escroquerie. En reprenant les termes du journal suisse "Le Temps", le jugement souligne que :
"La justice reproche aux prévenus d’avoir profité de la vulnérabilité d’anciens adeptes pour leur soutirer de fortes sommes d’argent.
Le test de personnalité qui leur a été proposé pour les attirer «ne présente aucune valeur scientifique», écrit la cour dans son arrêt. Les prestations proposées à ces personnes à la suite de leurs tests, interprétés par la scientologie comme «extrêmement négatifs», s’inscrivaient dans «un objectif uniquement financier», et les sommes qui leur étaient demandées étaient «sans commune mesure» avec leurs ressources."
En France, personne n'est au-dessus des lois (sauf le président de la République en exercice). La Scientologie a pu se faire reconnaître comme religion dans des pays où le seul fait de se revendiquer comme un mouvement religieux suffit pour le devenir légalement. Ce qui veut bien dire que dans ces pays, il n'existe pas plus de critères objectifs pour valider cette reconnaissance. Il n'existe pas non plus de définition universelle d'une secte. Certains critères étant retenus, il reste une part de subjectivité
Mais quand des faits précis sont mis en évidence et leurs auteurs condamnés par la justice, le caractère sectaire de l'association devient un fait prouvé qui doit être dénoncé et combattu.
Commentaires
Des "critères objectifs" pour reconnaître ou pas une religion, j'ai beau chercher, je ne vois pas ...