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Halte à la répression en Syrie

Communiqué des Alternatifs

 

En Syrie, les semaines se suivent et se ressemblent : le peuple manifeste et l’armée réprime. Chaque vendredi, à l’issue de la grande prière de la mi-journée, les Syriens sont de plus en plus nombreux àarton858-f7237.jpg manifester dans leurs villes et la répression de plus en plus violente : des dizaines de morts -parfois plus d’une centaine- dans une seule journée. Depuis le début du mois de Ramadan, manifestations et répression sont devenues quotidiennes. Les chars russes, vendus à la Syrie dans le cadre de sa confrontation avec Israël mais qui n’ont jamais été utilisés à cet effet, servent à écraser le peuple… et la « communauté internationale » regarde faire.



Certes, la Chine et la Russie sont opposées à toute condamnation du régime syrien : la Syrie est le dernier allié de la Russie dans le bassin méditerranéen et elle offre des « facilités » à la flotte russe dans le port de Tartous. Mais les Occidentaux ne semblent pas prêts à une action, même diplomatique, contre la Syrie et la ferme opposition russe les arrange bien… Il est vrai que par le passé, le régime syrien de Hafez el-Assad -le père de Bachar- n’avait pas hésité à agir fermement quand il estimait que les Occidentaux s’intéressaient un peu trop à son pré carré : attentats contre les troupes étasuniennes (241 morts) et françaises (58 morts) au Liban en 1983… De plus, la situation géopolitique de la Syrie entre Israël, Liban, Irak et Iran en fait un acteur incontournable du « grand jeu » proche-oriental et les pays arabes, dont certains condamnent la répression, ne souhaitent pas, dans leur majorité, un changement de régime. Alors, on peut craindre que l’immobilisme de la « communauté internationale » perdure, malgré le souhait de l’Arabie Saoudite de briser l’axe Damas-Téhéran, et que les Syriens ne puissent compter que sur eux-mêmes pour se libérer de leur tyran, ce qui risque d’être long et difficile ; même si les ressources de la dictature baasiste sont limitées, elle peut compter sur les soutiens, non négligeables, de la Chine, de l’Iran et surtout de la Russie.

arton444-1da23.pngLes Alternatifs sont aux côtés des forces démocratiques et soutiennent le peuple syrien dans son combat ; ils demandent l’arrêt immédiat de la répression en Syrie et l’ouverture d’un dialogue national entre le pouvoir et l’opposition afin de trouver une issue à la crise dans les meilleurs délais.

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