Communiqué LDH (extraits)
La fédération française de football (FFF) est-elle un bastion du racisme institutionnel ? Certainement pas. Est-elle le lieu de pratiques discriminantes ? Il est devenu difficile d’en douter.
La LDH dénonce depuis deux ans, sans que, tant du côté des instances de tutelles que des gestionnaires de la FFF, rien ni personne ne bouge, la discrimination que subissent les enfants étrangers dans la délivrance de licence. Ces licences sont refusées sous prétexte de l’application d’une directive au demeurant justifiée de la Fifa contre le trafic de jeunes joueurs et les transferts illégaux. Justifiée, cette directive ne concerne en aucun cas des enfants qui habitent, vivent, étudient et jouent ici.
Comment s’étonner qu’aujourd’hui, cette situation trouve un écho a l’autre bout de la chaîne footballistique sous la forme de proposition de quotas ?
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Les faits dénoncés par la LDH n’ont jamais reçu réponse ni de la Halde ni du ministère des Sports. Et les consignes pour la délivrance des licences pour la saison 2011-2012 sont adoptées, en l’état. Faut-il attendre une condamnation au pénal pour que la FFF arrête de considérer comme légitime de créer sa propre loi et d’appliquer son propre droit ?
Il est vrai qu’à quelques semaines de matchs décisifs pour la qualification de la France pour l’euro 2012, il était capital que le football professionnel à 200 000 € par semaine redevienne un modèle présentable. Qu’importe alors, face à cet enjeu de pouvoir et d’argent, les frustrations, les désillusions et la rage de quelques centaines, voire quelques milliers de jeunes enfants amateurs de foot ? Qu’importe qu’on laisse – sans le sanctionner – s’installer un modèle de pensée racialiste dans les plus hautes instances sportives….
La LDH constate qu’au delà de l’antiracisme autoproclamé de la FFF, des pratiques bien réelles de discrimination existent ; elle déplore l’impunité qui l’entoure et considère qu’une telle chaîne de faits convergents aurait méritée qu’une enquête judiciaire se préoccupe de l’existence possible de délits.
Communiqué LDH