Le nouveau Conseiller Général annonce son grand projet : une nouvelle route vers Reims .
Sans prétendre détenir toute la vérité, sans non plus croire être porteur d'un jugement infaillible, son choix nous inspire quelques réflexions.
Sur la méthode en premier lieu.
Il semble que ce type d'équipement structurant nécessite, si ce n'est un consensus, au moins une concertation avec tous les acteurs concernés. Les collègues de Claude Ancelme ont sûrement un avis sur la question, quel est-il ? La communauté de communes est compétente pour l'aménagement du territoire, qu'en pense-t-elle ? Le département de la Marne, la Région ont leur mot à dire, quel sera-t-il ? Les acteurs socio-économiques, les usagers sont les premiers intéressés, ont-ils le droit de s'exprimer ?
On peut comprendre que Claude Ancelme soit pressé de voir aboutir le dossier des voies de communications pour le canton de Vouziers, mais une réflexion partagée de quelques semaines voire quelques mois ne serait pas une perte de temps.
Sur le choix préconisé ensuite.
Il nous semble que privilégier l'axe vers Reims comporte un certain nombre de risques. La métropole rémoise aspire déjà une partie des forces et des activités du secteur (économie, formation et enseignement, loisirs, commerces,...), un axe rapide vers elle va augmenter cette tendance, avec une réciproque beaucoup moins crédible : espère-t-on faire venir de Rémois en Argonne parce que le temps de trajet est plus court de 5 ou 10 minutes ?
Le risque est de faire définitivement du Vouzinois une grande banlieue, sans âme et sans vie propre.
Il existe un choix différent, qui reposerait sur le rôle de bourg centre que joue Vouziers. Il s'agirait non pas de créer une voie rapide, mais d'améliorer significativement les différents axes qui partent de Vouziers. Ceux-ci irriguent les chefs-lieux de cantons, alors que la variante rémoise ne dessert que Machault. Sans une dynamique de territoire, Vouziers n'a pas d'avenir, la survie du chef-lieu d'arrondissement est dépendante de celle de toute la ruralité environnante.
Comme nous le disions, ce choix mérite un vrai débat, et ces quelques éléments méritent à notre avis d'en faire partie.
Voici deux cartes pour illustrer les deux visions du développement des routes dans notre secteur.
Vouziers branché en perfusion sur Reims
Un bourg centre qui joue son rôle pour le territoire, et réciproquement
Commentaires
Irriguer et ne pas siphonner!
Totalement d'accord avec l'analyse présenté dans l'Anvert mais c'est le contraire qui serait surprenant! La voie rapide est une sorte de hochet, de fantasme que les conseillers généraux successifs agitent ou évoquent comme preuve qu'ils existent.Et pourtant un tel projet par les centaines d'hectares dont il privera l'agriculture, par les centaines de millions qu'il mobilisera, mérite une active concertation.Un tel équipement par son coût en exclura beaucoup d'autres. En quoi sera-t-il décisif pour le Vouzinois? Aujourd'hui il faut donc se poser la question: quel investissement serait le plus apte à sortir Vouziers et le Vouzinois de son enclavement.Un tuyau de vidange qui le siphonnera ou un réseau qui l'irriguera et lui redonnera du tonus.La liaison avec Sedan et le nord de l'Europe, le Luxembourg, l'Allemagne est au moins aussi essentielle tant au niveau touristique qu'au niveau économique. La liaison avec Clermont en Argonne et l'autoroute de l'Est est-elle négligeable?
Organiser une large concertation avec tous les acteurs du territoire ouvrirait un débat salutaire et créerait une dynamique.Espérons que cette méthode sera retenue par notre conseiller général.
L'Arlésienne est de retour sur nos terres, l'axe Vouziers-Reims. Que penser de cet objectif personnel pour notre édile fraîchement, et bien élu au conseil général ?
La concertation de tous les acteurs économiques de notre territoire sera essentielle pour mener un véritable projet d’avenir sur ce point.
Je tiens à rappeler la vision que nous avons portée lors de notre belle campagne électorale :
- Mise hors gel de l’axe Vouziers-Le Châtelet sur Retourne.
- Mise en place de voix de dépassements sur l’axe, afin de fluidifier le trafique.
Ces deux propositions sont réalistes (économiquement) et mérites aujourd’hui d’être versées au débat.
Le même dispositif étendu aux autres axes irriguant Vouziers pourraient être une solution viable pour redynamiser le Vouzinois dans son ensemble.
Oui mais encore ? Dans la mesure où notre économie souffre de ne pas avoir su s’adapter à la mutation de notre système économique.
Serait-il préférable d’investir dans le macadam d’une autoroute ou dans de jeunes entreprises innovantes et porteuses d’avenir pour l’emploi local ?
La question reste posée !
Désenclaver le VOUZINOIS, me parait évident ! Mais qui prendra l'initiative de réunir autour d'une même table tous les acteurs concernés : Élus nationaux, régionaux départementaux (Ardennes et Marne), chefs d'entreprises...etc. ? . Ce pourrait être à l'initiative du représentant de l'État. (Préfet ? Sous-Préfet ?). Mais existe-t-il une réelle VOLONTÉ POLITIQUE ? Voilà plus de 20 ans qu'on en cause...
Pour essayer de favoriser le développement économique de notre arrondissement, l'ancien Sous-Préfet, Roger GONCALVES, avait eu la bonne idée de réunir différents acteurs représentants des élus nationaux, des acteurs de l'économie (chefs d'entreprises.), des représentants du monde associatif, des chefs de Service....etc. Son initiative n'avait pas été du goût d'un élu fort influent ...qui a contribué à précipiter son départ...Or ce problème de liaison rapide avait été évoqué avec plusieurs hypothèses... restées au niveau du bavardage. Peut-être que l'initiative de Claude Ancelme pourrait effectivement relancer un vrai débat démocratique préalable avant de lancer des procédures qui dureront des décennies...si on se réfère à l'Y Ardennais...