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Il y a comme un malaise.

Quand le président fait un malaise, c'est une affaire d'Etat.

 

En particulier quand le régime devient hyperprésidentiel, les problèmes de santé du chef de l'Etat ne peuvent rester dans le domaine privé.

C'est pourquoi nous nous permettons quelques commentaires sur les éléments qui sont à notre disposition à l'heure actuelle.

L'ami du président, Patrick Balkany, a fait très rapidement savoir qu'il s'agissait d'un malaise vagal, très bénin. Mais le fait que ce malaise soit survenu à l'effort, et l'hospitalisation de Sarkozy ne colle pas très bien avec cette version.

Plus intéressant est le communiqué de ce jour de la présidence. Le voici en entier:


"Aujourd'hui en fin de matinée, alors qu'il effectuait un jogging dans le parc du Château de Versailles, le 72088-23087.jpgprésident de la République a été pris d'un malaise. Ce malaise, qui est survenu après 45 minutes d'exercice physique intense, ne s'est pas accompagné d'une perte de connaissance. Il a conduit le président à interrompre son effort et à s'allonger avec l'aide d'un proche. Le médecin de l'Élysée qui était à proximité a apporté les premiers soins et a prévenu les secours.
Le président a été transporté en hélicoptère à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce où des examens de contrôle sont réalisés depuis 13h45. L'examen clinique et les examens complémentaires à visée neurologique sont normaux (bilan sanguin, électroencéphalogramme, IRM). La surveillance cardiologique, systématiquement pratiquée dans de telles circonstances, se poursuit jusqu'à demain matin.
Entre-temps, le président de la République se repose. Il a reçu ses proches collaborateurs afin de se tenir informé de l'actualité.
Un nouveau bilan sera communiqué demain"


Plusieurs points attirent l'attention:


Des examens poussés ont été pratiqués ( dont une IRM), examens totalement inutiles s'il s'agit d'un malaise vagal.


Il est fait état d'une surveillance cardiologique qui sera poursuivie jusqu'à lundi. Le communiqué affirme qu'une telle surveillance est systématique dans de telles circonstances.Mais il n'y a rien de très précis sur ces circonstances, et ce communiqué ne mentionne pas le terme de malaise vagal.


Car le plus intéressant dans ce texte est ce qui n'y figure pas. Outre le fait que le terme de malaise vagal ne soit pas repris, on note qu'il est bien écrit que les examens complémentaires neurologiques sont normaux, et que par contre il n'est pas fait état des examens complémentaires cardiologiques. Dans ces circonstances, ils sont les plus importants, et ne pas les mentionner est pour le mois curieux.



Ce communiqué, et les versions semi-officielles type Balkany nous laissent une sensation de...malaise, c'est le cas de le dire.

D'autant que l'histoire médicale des présidents français est riche de mensonges, parfois énormes (de Pompidou à Mitterrand ...).

Alors qu'est-il arrivé à Sarkozy ce jour ? On finira bien par le savoir tôt ou tard, mais restons très prudent par rapport à la communication officielle.

Commentaires

  • Laissons le Président se soigner tranquillement ! Affaire des sondages commandés par l'Elysée pour influencer l'opinion publique. Révélations sur des interventions de la justice française pour protéger le richissime ami intime et banquier d’affaires italo-américain Robert Agostinelli. Les sujets intéressants à traiter ne manquent pourtant pas.

  • Tout-a-fait d'accord avec Freddy Courvoisier. Des sujets intéressants, y en a plein.
    http://video.google.fr/videoplay?docid=455492661166581172&ei=A2JtSuGRNIXU2wLFodyyAQ&q=travailler+%C3%A0+en+mourir&hl=fr

  • Hôpital silence! semblent dire nos commentateurs. L'An Vert n'a pas l'intention, (pas plus que les moyens) d'empêcher le président de se soigner.
    Mais la place qu'occupe Nicolas Sarkozy, et la façon dont il exerce son mandat, font qu'un problème de santé personnel représente aussi un sujet politique. C'est ce que voulait souligner cette note, tout en commentant un communiqué de l'Elysée, qui prouve bien ce cet affaire n'est pas que personnelle.
    Il existe bien entendu beaucoup d'autres sujets intéressants, et chacun définira des priorités en fonction de là où il se place.
    Mais il n'était pas incohérent de faire une petite note sur cette actualité, pour ne pas laisser la communication de la présidence assurer toute l'information.

  • Mon commentaire était à prendre sur le ton de l'ironie (à l'avenir je préciserai). Ce que je voulais dire c'est que ce malaise vagal a été jeté en pâture aux médias par le service communication de l'Elysé, pour occuper une actualité qui aurait pu parler d'autres sujets si les médias nationaux acceptaient de les traiter.

  • C'est vrai que ça n'était peut-être pas le sujet idoine pour aborder l'occultation médiatique orchestré par la com' de Sarkozy.

    On en vient à perdre un peu la mesure des choses avec cette logique de scuds médiatiques permanents sur des choses proprement anecdotiques, je pense à la comédie du 14 juillet dernier, par exemple.

  • C'est vrai que ce n'est pas un sujet politique ... sauf que je me demande pourquoi, pour un si léger malaise, d'après la source officiel, notre très cher président a eu le droit à tant d'examens de santé, et 2 jours d'hospitalisation, et l'hélicoptère, et le médecin personnel, et ...
    Je connais une personne qui faisait des syncopes dès qu'elle faisait des efforts (jeune femme de 30 ans) et qui a du attendre 3 semaines pour passer une IRM à Chalons-en-Champagne.
    Notre président devrait penser qu'il creuse déjà assez de trous comme cela avec son train de vie, il ferait bien de faire attention à ne pas le creuser d'autant avec ses maladies si bénignes ...
    Enfin, il va aller se reposer dans la petite demeure familiale de Madame, et il va nous revenir en plein forme ... (tant mieux! tant pis! : rayer la mention inutile ... )

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