On commence à avoir du mal à compter les fuites nucléaires qui se produisent depuis quelques mois . Ce n'est pas bon signe : les installations vieillissent, les incidents se multiplient ; l'accident grave devient une éventualité crédible. Faudra-t-il attendre jusque là pour que les autorités réagissent de manière cohérente ?
Voici ce qu'en dit le journal du dimanche :
"Une petite fuite" radioactive a été détectée jeudi, par la société Comurhex, filiale d'Areva, à Pierrelatte, dans la Drôme... sur le site nucléaire de Tricastin. Une de plus, donc, puisqu'il s'agit du sixième incident de ce genre depuis début juillet. Celle-ci a été détectée sur une canalisation enterrée, qui n'était plus utilisée. Mais lors de travaux de modernisation de ce réseau, les ouvriers se sont aperçus qu'un clapet défectueux avait laissé passer des échantillons sortant d'un laboratoire d'analyse en direction d'une station de retraitement. Cette fuite peut être "estimée à 250 grammes d'uranium sur une période d'un an maximum", précise un communiqué de la préfecture de la Drôme. Cet incident a provoqué la colère du réseau Sortir du nucléaire, tandis qu'Areva se veut rassurante.