Chistine Lagarde s'oppose à la suppression du crédit "revolving", crédit renouvelable qui est une des sources du surendettement de beaucoup de ménages modestes.
Ce crédit qui se renouvelle automatiquement pousse les consommateurs à aller au-delà du raisonnable dans leur endettement. Les taux pratiqués sont souvent très élevés, près de 20%.
Un tel crédit est souvent le doigt mis dans l'engrenage, le crédit suivant servant à rembourser le précédent, et à ce taux la chute est rude et inévitable à court terme.
Ses motivations
Christine Lagarde ne souhaite pas conserver ce type de crédit au motif qu'il rendrait service aux ménages.Ce n'est manifestement pas un argument qui tient la route, puisque les observateurs constatent que les ménages sont plus pénalisés que bénéficiaires dans ce type de financement.
Son choix repose sur la vision de ce qu'apporte ce crédit à certaines entreprises. Elle déclare qu'elle ne veut pas mettre en difficulté des secteurs de vente comme "La Redoute" ou "Les 3 Suisses" qui font une grosse part de leur chiffre d'affaire avec ce type de payement.
La ministre de l'économie est sensée s'occuper des entreprises et des consommateurs : manifestement les intérêts des premiers comptent plus pour elle.
Ce qui se confirme sur un autre point : (d'après l'AFP)
La ministre confirme aussi que le gouvernement reporte à l'après-reprise la réflexion sur les actions de groupe, ces recours juridiques collectifs pour les consommateurs lésés. "Actuellement, je ne souhaite pas modifier l'environnement juridique des entreprises qui sont déjà durement frappées par la crise", dit-elle.
La ministre n'a peut-être pas remarqué que les entreprises ne sont pas les seules à être frappées par la crise et que rien ne peut justifier que la défense des ménages et des consommateurs soit remise à des jours meilleurs.