 Dans toute la France, les préfectures rivalisent
Dans toute la France, les préfectures rivalisent
 de fourberie, d'hypocrisie et d’inhumanité pour
 atteindre, cette année encore, les quotas imposés
 par Hortefeux.
 La loi, lorsqu'elle protège les droits élémentaires
 des personnes, est ignorée. Les coups tordus,
 l’acharnement sont devenus la règle, dès lors
 qu’on doit expulser à tour de bras.
 
 La famille, valeur si souvent instrumentalisée
 quand il s’agit de se faire élire, devient valeur
 négligeable et ne doit plus faire obstacle au
 grand nettoyage : on sépare le mari et la femme,
 on empêche un mariage, on prive des enfants de
 la présence de leur père, on arrête une femme
 sur le point d’accoucher… on va jusqu'à menotter
 les enfants !
 
 Le travail, tellement encensé pendant les dernières
 campagnes électorales, devient lui aussi
 un moyen de pression : quand on ne peut pas
 renvoyer, on refuse le droit de travailler même à
 des gens que leur employeur attend. Une régularisation
 par le travail est possible, mais la liste
 d’emplois proposée barre définitivement l’accès
 au travail à la majorité des sans-papiers et
 devient une solution piège comme le fut la circulaire
 Sarkozy pour la régularisation des familles.
 La solidarité, à laquelle les pouvoirs savent
 si bien appeler quand ça les arrange, devient un
 délit lorsqu'on aide ou héberge un sans papiers.
 La chasse à l'étranger continue
 
 Etre un opposant dans son pays, fuir une dictature
 des persécutions, la guerre... ne suffit plus à vous assurer
 l'accueil de la France.
 L'éducation des enfants est sacrifiée par le
 départ vers un pays dont ils ne connaissent rien (et parfois
 même pas la langue). L'éducation et les apprentissages
 sont aussi fragilisés par la menace de l'expulsion,
 par la peur des parents qui rejaillit sur les enfants.
 
 Reims n’est pas épargnée
 Aux Chatillons, aux Epinettes, à Croix Rouge, à
 Orgeval des travailleurs, des familles, des étudiants,
 vivent sous la menace concrète et quotidienne d’une
 arrestation, d’un placement en rétention, et d’une
 expulsion vers le pays qu’ils ont fui pour sauver leur
 peau ou pour fonder une famille. Ces familles comptent
 sur notre soutien et notre protection.
 Il faut encore et encore faire savoir au gouvernement
 qu’on ne le laissera pas faire n’importe quoi, qu’on ne
 le suivra pas dans cette stigmatisation des immigrés,
 qu’il ne peut pas déshonorer notre pays en notre nom,
 qu’on ne supporte pas la honte de ce qu’il fait subir à
 d'autres humains.
 
 Le 5 avril, à l’appel du Réseau Education Sans Frontières,
 soutenu par des dizaines de syndicats et d’associations,
 nous devons faire la démonstration de notre
 opposition forte au principe et aux méthodes de la
 chasse aux sans papiers, à leurs enfants, à leurs familles.
 Personne, aucune famille ne doit être expulsée !
 Exigeons la régularisation des personnes sans papiers !
 
 Samedi 5 avril, manifestons notre solidarité
 - à 11 h, à la maison de quartier des Epinettes, pour un repas solidaire autour
 d'un casse-croûte, avant de rejoindre ensemble :
 -à 15 h, rassemblement devant le palais de justice et manifestation
  
 Contacts :
 1 place Paul Claudel Reims - Tél : 06 64 41 57 67 ou 06 76 36 52 11
 Internet : RESF51@club-inernet.fr - http://resf.reims.free.fr/