Jean-Luc Warsmann, homme sage, connaît l'adage "qui paye ses dettes s'enrichit".
Le député de Sedan Vouziers s'est fait remarquer dans les récents débats parlementaires.
L'Assemblée Nationale vient de vivre un psychodrame au sujet de la Caisse d’amortissement de la dette sociale, (CADES ) dont le rôle est de gérer la dette de la Sécurité Sociale.
Crée en 1996 pour 13 ans, elle devait donc avoir rempli sa mission en 2009. Son financement est assuré par la contribution au remboursement de la dette sociale – CRDS –, fixée à 0,5 % quel que soit le revenu concerné.
Mais les dettes de la Sécu ont continué à exister, et le terme du remboursement qui en résulte est sans cesse retardé.
La durée du dispositif a été prolongé de douze ans (objectif 2021 ), et cela ne suffit toujours pas : le gouvernement veut encore reculer l'échéance.
C'est là qu'intervient Jean-Luc Warsmann, président de la commission des lois. Il a refusé ce procédé qui laisse aux prochaines générations la charge de la dette. D'autant que la loi avait fixé dans le marbre l'impossibilité d'augmenter encore les obligations de la Cades, sans un financement dédié.
Or, le gouvernement s'est enfermé lui-même dans le dogme de la non augmentation des impôts. Le voilà pris dans un piège : une dette à payer, plus de sous dans les caisses, et un refus de chercher un nouveau financement.
Jean-Luc Warsmann a été convoqué par Sarkozy, sans pour autant changer son point de vue. Il a convaincu les membres de la commission des lois, et une bonne partie des députés.
Le gouvernement risquait de perdre un vote décisif : en pleine nuit, il a fallu que Jean-François Copé batte le rappel et fasse une leçon à ses collègues. Finalement Le vote a été de justesse favorable au gouvernement.
Le compte rendu des débats est assez édifiant, il y avait une sacrée tension au sein de la majorité ce soir là.