Communiqué LDH,cessez-le-feu
Il y a un an, le 7 octobre 2023, l’opération terroriste déclenchée par le Hamas sur le territoire d’Israël se soldait par un véritable massacre, quelque 1 200 personnes ont été tuées, majoritairement des civils. La prise de plus de 250 otages – enfants, femmes et hommes dont beaucoup sont morts aujourd’hui – venait ajouter le crime au crime, l’horreur à l’horreur. Dès le lendemain, Benyamin Nétanyahou, chef d’un gouvernement d’extrême droite, mis en cause à la fois par le fiasco sécuritaire et par la justice de son pays, décidait de déclencher une guerre totale, sans objectifs et donc, sans limites, contre Gaza et sa population.
Cette punition collective s’est traduite par la destruction systématique des villes, des écoles, des hôpitaux, des infrastructures et des édifices religieux de Gaza. Avec plus de 42 000 morts civils, dont un nombre considérable d’enfants, recensés par le ministère de la Santé du Hamas, ce bilan ne saurait constituer une quelconque victoire pour quelque camp que ce soit, sauf pour ceux qui nient que toutes les vies se valent, que tous les humains sont égaux.
Cette vengeance sans bornes est aujourd’hui en passe d’embraser tout le Moyen-Orient, avec des conséquences incalculables au sens propre : nul n’est en mesure de calculer jusqu’où peuvent conduire les bombardements israéliens sur le Liban.
Il n’est jamais trop tard pour dire stop aux embrasements guerriers, de redonner sa place, toute sa place, à la négociation et faire droit aux peuples de la région qui, tous, aspirent à la paix dans la sécurité de leur pays. Cela implique de renoncer à une vengeance indiscriminée pour faire prévaloir le droit international, seul à même de bâtir un avenir commun dans lequel un Etat palestinien ait sa place. Cela implique en cette journée anniversaire de rappeler l’urgence de la libération des otages et, plus que jamais, l’urgence d’un cessez-le-feu généralisé et immédiat sur tous les fronts du conflit.
Paris, le 7 octobre 2024