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Hollande au plus haut

Depuis le début de la 5ème République, l'impopularité d'un Président n'avait jamais été mesurée à un tel niveau.

L'enquête de l'IFOP, publiée dans le journal du dimanche de ce jour indique que 79% des personnes interrogées se déclarent mécontentes de François Hollande, dont 42% de très mécontentes.

Ce n'est qu'un sondage, mais il est conforme à la tendance mesurée depuis plusieurs mois par cet institut, et aux chiffres des autres sondeurs.

La situation nationale ne laisse pas entrevoir d'amélioration ni sur le plan économique, ni sur le plan politique dans les mois à venir.

La fin de l'année est toute proche, et l'on guette toujours des signes d'inversion de la courbe du chômage. Et même si un frémissement se dessinait dans le sens d'une baisse, le retour à une situation où les embauches feraient chuter le nombre de sans emploi semble fort lointaine.

francois-hollande.jpg18 mois après l'élection présidentielle, ce chiffre traduit un crise de confiance profonde, qui ne touche pas que le PS et le président qui en est issu.

D'autres études montrent que les Français ne font pas plus confiance à L'UMP  ou au FN pour faire mieux s'ils étaient au pouvoir.

Cet état d'esprit explique la multiplication des conflits touchant un problème spécifique, et il explique aussi le manque de débouchés politiques à la situation actuelle. Certains mettent en avant un changement de gouvernement ou même une dissolution de l'Assemblée : il est loin d'être évident que ces mesures auraient un effet positif.

François Hollande peut compter sur les institutions de la cinquième République qui rendent impossible son renversement par l'opposition, mais ne le mettent pas à l'abri du manque de confiance qui va grandissant dans la société française.

Commentaires

  • J'ai lu deux fois cet article. Je le trouve équilibré et, semble-t-il, objectif : les autres Partis ne feraient pas mieux selon les sondages. Les Français n'ont pas confiance dans les dirigeants politiques d'où qu'ils viennent.
    Il n'est pas bon, je crois, à laisser une telle mélancolie s'installer. J'ai tendance à penser que F.Hollande va dans la bonne direction : une équipe d'hommes et de femmes qui réfléchit collectivement, qui agit en fonction des données que les experts lui fournissent et en fonction de leurs expériences et de leurs propres analyses.
    Des solutions collectivement trouvées doivent laisser, à terme, une empreinte économique et sociale positive.
    Daniel

  • La timidité du P.S.

    J'ai bien lu le commentaire de Daniel.Une situation m'étonne pourtant. François Hollande et Jean Marc Ayrault ne sont pas à la fête, c'est le moins qu'on puisse écrire. Et malgré cela,le parti socialiste reste étrangement silencieux! Il y a semble-t-il un devoir d'explication de la politique gouvernementale. Mais peut-être que pour le PS,aussi, cette politique n'est pas très lisible. Il y a des entorses graves aux règles républicaines, les attaques racistes contre la garde des Sceaux, entre autres.Mais peut-être, qu'à la base, sur le terrain, le PS ne considère pas ces problèmes comme prioritaires?. J'ai l'impression que les prochaines élections, municipales et européennes, incitent à la réserve voire au silence. Les bonnets rouges bretons se livrent à des actes de vandalisme! Ils sont reçus et obtiennent des satisfactions!Les reculades sont quasi hebdomadaires. Une politique réfléchie, bien pensée, devrait s'appliquer sans faiblesse.Ou alors, c'est qu'elle n'était pas aussi bien pensée que cela!La Droite et l’extrême droite ont réussi à imposer l'idée du ras le bal fiscal en le déconnectant des choix sociétaux.Et pourtant, les contradictions sont évidentes.Illustrons ce propos:les Français veulent plus de sécurité mais n'acceptent pas le coût des forces de l'ordre, les Français veulent plus de sécurité routière mais moins de radars,les Français veulent un État qui puissent jouer un rôle dans la politique mondiale mais refusent les dépenses relatives à ses forces armées, Les Français souhaitent que l'on prenne en compte la dérive climatique mais en ont ras le bol des mesures de protection environnementale,etc. On pourrait multiplier ces contradictions.Certes il est possible de réduire les dépenses et donc les impôts, mais ce choix suppose une société moins au service du peuple donc moins attentive aux plus faibles;une société qui néglige le devenir collectif de la Terre, une société à l'américaine en quelque sorte! Il me semble que ces choix ne sont pas suffisamment présentés et expliqués.Dans une société dite "de communication", c'est un paradoxe, n'est-ce pas?

  • Ce gouvernement est irresponsable devant les incohérences de sa politique.
    Aujourd'hui, le premier ministre nous informe que la TVA ( mesure injuste combattue par le PS quand il était dans l'opposition ) sera augmentée le premier janvier 2014 et pendant que le ministre remplaçant Barto annonce le report de l'écotaxe pour 2015 .
    Comment croire MR Ayrault quand il nous affirmait en début de la mandature Hollande que les hausses d'impôts n'affecteraient que 1/10 des Français .Aujourd'hui, il annonce une réforme de la fiscalité avec une concertation .Dans le programme du candidat Hollande, les militants socialistes avaient voté pour une réforme fiscale oubliée par le président élu .Son ministre des finances, le sieur Cahuzac ,arrogant, avait déclaré à la TV qu'elle était achevée. serait ce un leurre pour gagner du temps dans l'attente miraculeuse de le reprise ou de l'inversion du chômage.
    Si le cout du travail est trop élevé en France, le cout de nos politiques est exorbitant par rapport à leurs résultats .

  • Sur le texte de Michel, je diverge plusieurs fois.
    Le PS n'est pas timide et s'exprime. L'hebdo des Socialistes fourmille d'informations et de commentaires. Son blog est loin d'être vierge. Si les médias nationaux ne donnent pas souvent la parole aux secrétaires nationaux du PS, c'est, à mon avis, parce qu'ils portent plus d'attention à ce qui ne va pas.
    Pour ce qui est des critiques nombreuses des différentes couches des Français, tous les dirigeants politiques doivent les entendre et, éventuellement si c'est possible, en tenir compte dans les décisions. Les critiques sont un élément important du dialogue. Mais, il ne doit pas être question de remettre en cause la ligne directrice que se sont fixée et le Président de la République et son Gouvernement.
    Tenir bon n'empêche pas le dialogue.
    Daniel

  • Daniel, je pensais à une expression sur le terrain,en direction de la population,une campagne d'affichage, une distribution de tracts par exemple. Faire en sorte que la population sente une mobilisation solidaire. Bien entendu - et c'est le moins qu'on puisse supposer -une information interne au PS existe, même si ce ne sont que les expressions critiques voire les oppositions qui en ressortent au niveau public.La grande solitude du pouvoir est assez patente!

  • Je te comprends, Michel. Une expression publique serait sans doute utile. Si des affiches PS sont à coller, des tracts à distribuer, des réunions à organiser, j'apporterais ma part active selon mes possibilités physiques.

    Daniel

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