Ce n'est qu'un problème de plus pour les centrales nucléaires.
Leur construction, leur fonctionnement, leur coût constituent déjà des difficultés pratiquement ingérables dans un état démocratique.
En fin de vie se pose à nouveau un casse-tête angoissant : comment s'en débarrasser?
Pour la centrale de Brennilis en Bretagne, EDF semblait bien pressée de résoudre la question, alors que les solutions techniques proposées ne répondent pas aux défis à relever.
La commission d'enquête vient d'émettre à l'unanimité un avis défavorable sur le dossier présenté. C'est un revers majeur pour EDF et pour le lobby pro-nucléaire.
Cet avis n'engage pas la décision finale, qui appartient au gouvernement. Il sera cependant difficile aux ministres de motiver une autorisation de déconstruction après la publication des arguments de la commission d'enquête.
Voici son argumentation d'après" Ouest-France":
Cet avis défavorable se base sur plusieurs lacunes du dossier. EDF justifie la déconstruction à court terme dans un argumentaire d'une seule page. « L'urgence de démanteler le bloc réacteur, confiné dans l'enceinte réacteur, largement au-dessus du niveau de la nappe phréatique, n'est pas démontrée », écrit Danielle Faysse. Elle ajoute : « Les solutions de stockage pour les déchets radioactifs à vie longue ne sont pas encore trouvées ». EDF prévoit un stockage intermédiaire sur un site dont la construction n'a pas encore été autorisée. Enfin, la conclusion dénonce le fait que « l'inventaire de l'état radiologique et chimique du site n'est pas achevé ».