Anne Lauvergeon, PDG d'AREVA, (le groupe nucléaire qui est propriétaire des installations de Bollène et de Romans, où des fuites d'uranium viennent d'être détectées ), est contente d'elle et de son entreprise . Elle déclare "L'incident est clos", dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, répétant que personne n'a été contaminé et que l'environnement n'est pas menacé."
Elle ajoute que la fuite d'un tuyau à Romans, cette semaine, est selon elle une coïncidence. "Mais j'y vois la preuve d'une industrie transparente, capable de dire tout, tout de suite, quel que soit le contexte", souligne Anne Lauvergeon pour qui ces affaires ne remettent pas en cause le modèle français du nucléaire et son système de contrôle qui "répond aux normes internationales les plus draconiennes".
Donc elle peut affirmer que ni les personnes, ni l'environnement ne sont menacés, alors que l'on ne connaît pas le devenir de l'uranium qui s'est libéré : va-il s'infiltrer dans les nappes phréatiques ? Il ne s'est pas volatilisé .
Pour elle ces incidents sont presque un bien, puisqu'ils prouveraient l'efficacité du système de contrôle .
Faut-il répéter qu'à Bollène, de longue heures ont été perdues avant que les mesures prescrites soient prises (le directeur du site doit démissionner) et qu'à Romans on pense que la canalisation fuyait depuis des années (combien ?) . C'est cela un système qui répond aux normes les plus draconienne ?
Plus près de nous, lors d'incidents à Chooz, nos voisins belges avaient protesté car les procédures d'alerte n'avaient pas fonctionné non plus .
Des mesures forcément imparfaites, plus les facteurs humains(dont la routine et le relâchement dans la durée), tout ceci dans un contexte d'industrie trop sûre d'elle nous donne une communication incohérente (l'incident devient une preuve de transparence au lieu d'une preuve de danger), et nous rend encore plus méfiant pour l'avenir .