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ken loach

  • Le festival cinéma d'Attac08 approche à grands pas

    Rappel : Il aura lieu les Vendredi 15, Samedi 16 et Dimanche 17 Novembre au cinéma Métropolis de Charleville-Mézières.


    Au programme : 3 thèmes, 5 films, 4 débats !

     

    Le Vendredi 15 : L'austérité n'est pas une fatalité


    A 20 h : projection de “Mémoire d'un saccage : Argentine, le holp-up du siècle”. Puis débat avec Chloé Etsi et Yiorgos Vassalos de l’Initiative Grecque à Bruxelles.

     

    Le Samedi 16 : Transition énergétique


    A 15 h : projection de “Heritage Fight”.

    A 20 h : projection de “Promised Land”. Puis débat avec Antoine Guilleux d'Enercoop Ardennes.

     

    Le Dimanche 17 : Bilan et perspective.


    A 14 h 30 : projection de “Le revenu de base”. Puis débat avec Jean-Marc Scattolin, responsable local Meurthe et Moselle du mouvement français pour le revenu de base.

    Et on clôturera le festival avec la projection, à 18 h, de “L'esprit de 45” de Ken Loach.


     

    LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 08/05/2013 (repris de Telerama)

    On n'aime pas

    Avec ce documentaire, Ken Loach nous invite à revivre une page de l'histoire anglaise. Après la victoire de 1945, avec l'élection d'un gouvernement travailliste, l'effort de guerre se mue en solidarité populaire. Anciens syndicalistes, mineurs, médecins et économistes racontent cette époque, restituée aussi par les images d'archives. Fervent avocat du welfare (l'Etat social) et militant de gauche depuis toujours, le réalisateur de Riff-Raff et de La Part des anges construit son film comme une sorte d'équivalent british en images d'Indignez-vous, le célèbre pamphlet de Stephane Hessel. Plus qu'une leçon d'histoire, c'est un vivifiant manifeste politique, dont l'intention est claire et assumée : contrer l'idéologie dominante, libérale et individualiste.

    Comme dit en substance l'un des intervenants : après tant de crises, le capitalisme s'écroule, mais l'idée du capitalisme ne s'est, elle, jamais si bien portée. Ce sont tous les fantasmes d'autorégulation des marchés, les ravages du chacun pour soi que dénonce le cinéaste. Il décrit l'amélioration spectaculaire du niveau de vie des Anglais dans les années 1950-1960 et le démantèlement féroce de ces acquis par Margaret Thatcher à partir des années 1980. Le hasard a fait que la sortie du film coïncide peu ou prou avec la disparition de cette dernière. Les inégalités qu'elle a contribué à creuser demeurent. Mais l'« esprit de 45 » aussi, à en croire Ken Loach. — C.M.

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